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Retraites complémentaires : les salariés incités à travailler plus longtemps

Après huit mois de négociations, le patronat et trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) ont validé vendredi l'accord destiné à renflouer les caisses des retraites complémentaires Agirc-Arrco. La signature officielle interviendra dans les prochains jours.
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  (Les retraites complémentaires accusent un très lourd déficit ©MaxPPP)

Cet accord incite notamment les salariés à travailler une année supplémentaire à partir de 2019, une fois réunies les conditions d'une retraite à taux plein. En cas de refus, ils subiront une décote de 10% de leur pension complémentaire pendant deux à trois ans.

"Il n'y a aucune obligation", insiste Pascale Coton, secrétaire générale de la CFTC

Autre mesure mise en place dès 2016 : une moindre revalorisation des pensions pendant trois ans (un point de moins que l'inflation), qui devrait rapporter 2,1 milliards d'euros. 

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Le Medef et la CFDT ont salué "un bon accord". "Inciter les gens à travailler plus longtemps et donner un système optionnel de retraite à la carte, c'était mon objectif de départ" , a déclaré le négociateur du Medef, Claude Tendil. De son côté, Jean-Louis Malys, de la CFDT, juge cet accord "équilibré, compliqué aussi parce qu'il demande des efforts aux salariés et aux retraités". 

"Une régression" pour la CGT et FO

Les entreprises seront également mises à contribution puisque leurs cotisations seront augmentées au total de 700 millions d'euros.

Selon le Medef, le texte prévoit des économies de 6,1 milliards d'euros d'ici à 2020 permettant de limiter le déficit des régimes complémentaires à 2,3 milliards d'euros. Sans surprise, la CGT, très critique lors de ces négociations, et Force Ouvrière, ont refusé de signer cet accord, qu'elles qualifient de "régression"

"On ne peut pas appeler ça du progrès social", estime Eric Aubin, de la CGT

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