Travaux en hauteur : des métiers pas comme les autres
Le secteur des cordistes est un secteur qui recrute, mais avec une proposition d'emploi quelque peu inhabituelle : travailler à plus de 100 mètres de hauteur.
Il faut avoir le cœur bien accroché. De là-haut, les voitures semblent miniatures, les humains pareils à des fourmis. Cette vue vertigineuse, c'est le quotidien des cordistes. Ouvriers du bâtiment, nettoyeurs de vitres, maçons... leur spécialité : le vide. Des travailleurs de l'extrême de plus en plus demandés parce qu'ils coûtent moins chers que des échafaudages. Sur les toits de la Défense (Paris), dans le quartier des affaires, Baptiste Récamier se prépare sur un chantier inaccessible aux machines. "Il n’y a pas assez de place au sol pour installer une nacelle, un système de levage suffisamment important pour cette hauteur-là. Trouver des solutions, c'est notre métier en fait", souligne-t-il, perché en haut d'une tour de la Défense. Il va fixer une pièce suspendue à 90 mètres au-dessus du sol.
8 500 cordistes en France
À cette hauteur, aucun droit à l'erreur, pour lui comme pour les autres. Un simple boulon qui lui échappe peut tuer. Comme Baptiste, ils sont 8 500 cordistes en France, payés entre 1 800 et 3 000 euros nets par mois. Un métier qui recrute, car les besoins sont croissants. La sécurité est une préoccupation centrale dans les centres de formation au métier de cordiste, une profession qui ne compte pourtant pas de morts et de très rares blessés. Aujourd'hui, même des petites communes font appel à eux. Des opérations plus rapides que d'attendre la pause d'un échafaudage.
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