Électricité : "Il y a de la place pour la concurrence avec les tarifs réglementés", assure la présidente de la Commission de régulation de l'énergie
"Il y a de la place pour la concurrence avec les tarifs réglementés" de l'électricité, assure sur franceinfo, mercredi 20 novembre, Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), qui vient de publier un rapport à ce sujet. Elle se prononce pour le maintien des tarifs réglementés, contrairement à l'Autorité de la concurrence qui recommande au gouvernement d'en sortir. "Nos constats sont assez proches, c'est juste qu'on ne met pas la même importance sur certains avantages et inconvénients", souligne Emmanuelle Wargon.
"Les tarifs réglementés lissent la facture puisque le prix de l'électricité est approvisionné sur une période qui dure deux ans", rappelle l'ancienne ministre déléguée chargée du Logement. "Quand les prix sont élevés, les tarifs réglementés sont plus bas, parce qu'ils ont engrangé des prix plus bas de la période précédente et quand les prix baissent, les tarifs réglementés baissent un peu moins vite", détaille Emmanuelle Wargon. Ce système permet d'éviter les "à-coups" sur les factures des consommateurs, "ils payent en moyenne le prix du marché, mais beaucoup plus étalé qu'avec des offres qui reflètent le prix à un moment donné", explique-t-elle.
D'après la présidente de la CRE, sans tarifs réglementés, "les fournisseurs ne feraient pas ces offres lissées dans le temps, donc ces tarifs jouent un rôle qui n'est pas facilement remplaçable". Elle précise que la CRE est "pour la concurrence sur le marché de l'électricité comme l'Autorité de la concurrence" et qu'elle veut "améliorer cette concurrence tout en gardant ces tarifs réglementés". Emmanuelle Wargon se dit "relativement confiante" quant au maintien des tarifs réglementés même si elle "attend la position du gouvernement".
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