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Inflation : sans "bouclier", le prix du gaz serait deux fois plus élevé, estime le régulateur

Sans la protection de l'Etat, le gaz serait 105,1% plus cher qu'au 1er octobre 2021, assure la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Photo d'illustration d'une cuisine au gaz à Lormes (Nièvre), le 14 août 2022. (MYRIAM TIRLER / HANS LUCAS / AFP)

La Commission de régulation de l'énergie (CRE) défend le "bouclier" mis en place par le gouvernement. Les consommateurs de gaz naturel en France bénéficiant des tarifs réglementés d'Engie (ex-GDF Suez) continueront de payer le même prix au 1er septembre que l'an passé, a confirmé mardi 23 août le régulateur. Sans la protection de l'Etat, le gaz serait 105,1% plus cher qu'au 1er octobre 2021, a-t-il assuré.

Au moment de sa création par le gouvernement précédent, le 1er octobre 2021, le "bouclier tarifaire", qui a gelé les barèmes applicables pour les tarifs réglementés de vente de gaz (TRV), visait à épargner aux consommateurs français une hausse attendue de 19,5% des prix du gaz naturel en novembre 2021, et de même niveau en décembre 2021.

Un bouclier remplacé par des aides en 2023

Le gouvernement s'attendait à ce que les cours du gaz baissent à la fin de l'hiver. Or les prix n'ont cessé de flamber cette année sur les marchés européens, surtout depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février et le tarissement progressif des exportations de gaz russe vers l'Europe. Les tarifs resteront "gelés au 1er septembre 2022, à leur niveau du 1er octobre 2021", précise la CRE dans son communiqué.

Pour 2023, la Première ministre Elisabeth Borne a dit en juillet que le bouclier tarifaire, qui concerne aujourd'hui également l'électricité, pourrait être remplacé par des aides plus ciblées à destination des Français modestes. Le gouvernement n'a pas encore dévoilé son plan.

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