Éoliennes en mer : l’île d’Oléron se bat pour défendre ses zones protégées
Depuis des mois, le projet parc éolien au large de l’île d’Oléron cristallise les oppositions locales, des pêcheurs aux défenseurs de cette zone protégée, classée Natura 2000. La consultation publique s’achève fin février. L’État donnera sa réponse définitive cet été, et l’enjeu est de taille : alimenter en électricité renouvelable plus d’un million d’habitants.
L’île d’Oléron, ses dunes, son sable fin et ses plages, d’où l’on vient contempler un horizon à perte de vue. C’est un site exceptionnel, mais dans quelques années, c’est une autre carte postale que les Charentais auront peut-être sous les yeux. L’État prévoit d’installer, à une trentaine de kilomètres des côtes, un champ d’éoliennes, une soixantaine au total, visible depuis la plage. "On ne vient pas à la plage regarder l’horizon et voir des éoliennes", conteste une habitante. "Je suis pour l’énergie verte, mais je ne suis pas sûr que ça en soit une", s’interroge un local.
"Une emprise de notre espace naturel"
Dominique Chevillon, vice-président de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), se bat depuis des années pour défendre ces zones protégées. Le futur parc éolien serait situé au cœur de cette zone maritime, qui concentre à elle seule pas moins de sept réserves naturelles. À quelques kilomètres dans les terres, se trouve la ville de Saint-Pierre-d'Oléron, 7 000 habitants l’hiver, 65 000 l’été. Dans son bureau, le maire Christophe Sueur, ne s’y fait toujours pas. "C’est une emprise de notre espace naturel", déclare-t-il. Il espère faire voter une motion de rejet début février en Conseil municipal.
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