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Inflation : les grévistes d'Engie menacent de ralentir le remplissage des stocks de gaz

Les syndicats de la filiale Storengy réclament une augmentation de 300 euros par mois pour les agents. Dix sites sont bloqués en France, alors que le gouvernement comptait utiliser ces réservoirs pour se passer de gaz russe l'hiver prochain.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un site de stockage de gaz souterrain à Etrez (Ain), en février 2009.  (MAXPPP)

Les grévistes de Storengy, filiale d'Engie, réclament des augmentations de salaires pour compenser l'inflation. Ils ont menacé de ralentir le remplissage des stocks de gaz, vendredi 8 juillet, sur lesquels compte le gouvernement pour se passer de gaz russe l'hiver prochain. "Ce matin, les piquets de grève ont décidé, sur les stockages où il y a une injection actuellement en cours, de faire baisser de moitié les débits", a déclaré Frédéric Ben, délégué syndical CGT Engie. Cette action avait débuté en début d'après-midi sur le site de Chémery (Loir-et-Cher), selon lui.

Le gouvernement a demandé le remplissage à "près de 100%" des capacités de stockage de gaz nationales d'ici au début de l'automne pour faire face aux conséquences de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. En cas d'arrêt des opérations de remplissage, le redémarrage risquerait d'être compliqué car "les effectifs vont baisser drastiquement du fait des départs en vacances", a fait valoir le syndicaliste. Il précise que le blocage des sites avait été "reconduit pour la semaine prochaine, à moins qu'il y ait quelque chose sur la table cet après-midi, mais je n'y crois plus".

Dix sites de stockage bloqués

"Les agents en ont marre, ils sont excédés", a déclaré à l'AFP Frédéric Ben, craignant que la situation devienne difficile à contrôler. Une réunion à distance devait avoir lieu avec la direction dans l'après-midi, vendredi. La CGT réclame 300 euros d'augmentation salariale mensuelle pour les agents, alors que la direction a proposé une prime annuelle unique de 500 euros. La direction ne souhaitait pas s'exprimer dans l'immédiat.

Dix sites français de stockage de gaz souterrain de Storengy étaient encore bloqués vendredi par des piquets de grève, selon la CGT : "Il n'y a aucune entreprise qui travaille, il n'y a rien qui se fait, hormis l'injection sur certains sites qui étaient en partie disponibles", selon Frédéric Ben. Il estime que ces actions mettent "à mal le remplissage des stockages pour l'hiver prochain".

Cette grève s'est inscrite dans un mouvement plus large des industries électriques et gazières pour les salaires, auquel le patronat a répondu en proposant un accord que les quatre syndicats de branche représentatifs ont refusé de signer jeudi, prévoyant une augmentation de 1% du salaire national de base et une prime de 400 euros.

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