Rachat de Suez : Engie et Veolia se donnent jusqu'à lundi pour finaliser les termes de la transaction
Comme promis, Veolia a amélioré son offre, proposant désormais à Engie 3,4 milliards d'euros pour les parts de Suez que possède le groupe énergétique.
Les deux groupes se donnent jusqu'à lundi pour peaufiner les détails d'une transaction à 3,4 milliards d'euros. La perspective d'un accord entre Véolia et Engie sur la vente des parts de ce dernier dans Suez se rapproche, mercredi 30 septembre. A l'issue d'un long conseil d'administration et à moins de trois heures de l'expiration d'une offre de Veolia, l'énergéticien a dit accueillir "favorablement" les termes améliorés de celle-ci pour les 29,9% du capital de Suez qu'il détient.
Suez, qui s'est opposé avec force à la manœuvre de son concurrent direct, n'a pas réagi dans l'immédiat mercredi soir. Le groupe a été jusqu'à présent incapable de monter une offre alternative avec des investisseurs afin de conserver son indépendance.
Pour Engie, "cette nouvelle offre répond à ses attentes en termes de prix et de garanties sociales", mais le groupe "a décidé de demander à Veolia d'étendre la validité de sa nouvelle offre jusqu'au 5 octobre 2020 afin que Veolia formalise son engagement inconditionnel de ne pas lancer d'offre publique d'achat qui ne soit pas amicale", a-t-il indiqué dans un communiqué. Quelques minutes plus tard, Veolia a accédé à cette demande, disant dans un communiqué l'"accueillir favorablement". Un délai de cinq jours qui doit permettre de graver dans le marbre les engagements de Veolia pour formaliser "son engagement inconditionnel de ne pas lancer d'offre publique d'achat qui ne soit pas amicale", avait expliqué Engie.
Une offre passée de 2,9 à 3,4 milliards d'euros
Veolia avait présenté fin août une offre de 2,9 milliards d'euros pour 29,9% de son concurrent Suez détenus par Engie. Veolia a comme promis amélioré mercredi matin cette offre, qui atteint désormais près de 3,4 milliards d'euros.
Plus tôt mercredi, Veolia avait une nouvelle fois tendu la main sans succès à Suez, lui proposant une période de discussions de six mois "pour rechercher les bases communes d'un accord" et s'engageant pendant cette période à ne déposer "une offre publique portant sur 70,1% du capital de Suez qu'à la condition qu'elle soit amicale".
Mais Suez a sans surprise repoussé ces nouvelles avances, "floues" et qui "ne garantissent pas l'intérêt des actionnaires et parties prenantes". Le groupe a exhorté Engie à "ne pas décider de l'avenir de Suez dans les conditions et le calendrier dictés par Veolia".
"Je suis désireux de prouver que mon offre n'a jamais été hostile, c'est pourquoi je suis prêt à donner un gage important en contrepartie d'efforts semblables de la part de Suez", a expliqué pour sa part le PDG de Veolia, Antoine Frérot. Au-delà du 31 mars 2021, une OPA hostile restera toujours possible "mais ce n'est pas ce que j'envisage", "ce n'est pas l'esprit de mon offre du tout", a-t-il assuré.
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