Sobriété énergétique : "Des signaux positifs" en vue de l'hiver prochain, mais Agnès Pannier-Runacher "ne baisse pas sa garde"
Pour la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher invitée vendredi 26 mai au matin sur franceinfo, il faut anticiper dès maintenant les périodes de fortes demandes en énergie. "Depuis janvier, je me prépare, avec les énergéticiens français, à passer l’hiver prochain", assure Agnès Pannier-Runacher, questionnée sur des risques de pénuries d'électricité.
La ministre évoque des "signaux positifs" puisque "EDF nous indique être en meilleure posture en termes de production électrique nucléaire l'hiver prochain" et les stockages de gaz "sont plus élevés aujourd'hui qu'ils ne l'étaient l'hiver dernier". La ministre souhaite donc "continuer dans cette direction" mais "ne baisse pas la garde". Selon elle, "il faut renforcer notre résilience par rapport à la consommation d'énergies fossiles", c'est-à-dire "remplir les stocks de gaz et continuer à travailler sur la sobriété et la baisse de notre consommation".
Une sobriété énergétique "sur le long terme"
Sur ce point, Agnès Pannier-Runacher rappelle que l'hiver dernier, à températures égales, les Français ont consommé "12% de moins de gaz et d'électricité". Une baisse significative pour la ministre qui se réjouit de voir que "ça continue". "Depuis le début de l'année, nous continuons à baisser [notre consommation d'énergie] par rapport à ce que nous consommions ces cinq dernières années", même si "ce n'est pas dans les mêmes proportions" que cet hiver.
Maintenant, "il faut aller plus loin et passer d’une sobriété sur le court terme à une sobriété sur le long terme". Elle va donc "lancer un temps 2 du plan sobriété" déjà mis en place. Elle explique qu'il "dressera le sujet de l'été, expliquera quels comportements adoptés notamment concernant la climatisation". Agnès Pannier-Runacher veut également "aller plus loin" sur "le numérique et le carburant" et prend l'exemple du "covoiturage" qu'elle veut accélérer.
Changer l'aménagement du territoire
Plus globalement, la ministre de la Transition énergétique estime que "les changements de comportements" ne peuvent être mis en place que s'ils s'appuient également "sur un aménagement du territoire et de la ville favorable à la sobriété". "Il y a quasiment une notion d'éco-conception de nos politiques publiques" à concevoir, conclut-elle.
Le ministère de la Transition énergétique a lancé mardi sept groupes de travail réunissant élus, experts, et fédérations professionnelles, pour plancher sur la future stratégie énergétique de la France que présentera le gouvernement à l'automne. Ces sept groupes seront chargés de faire des propositions pour "mettre à jour la stratégie énergétique de notre pays" et préparer le projet de loi de programmation énergie-climat attendu à l'automne, selon le ministère de la Transition énergétique.
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