Tarifs de l'électricité : pour Fabien Roussel (PCF), "il est largement possible de diviser par deux voire par trois" le prix de l'électricité produite en France

Le 1er février, le prix de l'électricité a augmenté de 9,8% sur les tarifs heures pleines et heures creuses, et de 8,6% sur les tarifs de base, en raison de la fin progressive du bouclier tarifaire. Constatant que ce prix "ne cesse d'augmenter", Fabien Roussel a affirmé dans les "4 Vérités" sur France 2, mardi 6 février : "Il est largement possible de diviser par deux voire par trois, selon les cas, [le prix de] l'électricité produite en France." "Nous sommes autosuffisants, (...) retrouvons cette souveraineté énergétique", a poursuivi le secrétaire national du Parti communiste français (PCF).

"Nous allons mettre ce combat-là au cœur de la campagne des élections européennes", a indiqué Fabien Roussel. Il entend faire avec son parti la "démonstration" que le coût d'une baisse des tarifs de l'électricité "est largement supportable pour la France, parce que ça va nous permettre d'abord de redonner du pouvoir d'achat aux Français, mais aussi de redonner de la compétitivité à nos entreprises".

La question de la dette

Interrogé sur la faisabilité de cette mesure, alors que la France a une dette de 3 000 milliards d'euros, le député du Nord a rappelé que "ces dix dernières années, nous avons payé 430 milliards d'euros d'intérêts aux banques". "Ce n'était pas le cas quand il y avait une Banque de France qui finançait l'économie. Il y a aujourd'hui une Banque centrale européenne (BCE), et nous demandons qu'elle prête directement aux États", a ajouté le secrétaire national du PCF.

"Nous disons même que la BCE peut créer aujourd'hui un fonds européen dédié au financement des services publics, de la transition écologique, et prêter à taux zéro voire à taux négatif quand il s'agit de répondre aux besoins de l'humanité, aux besoins de chaque pays", a proposé Fabien Roussel.