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Contrat du RER remporté par Alstom-Bombardier : les rames seront fabriquées à "100 % en France", assure le PDG d'Alstom

Le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge est revenu mercredi sur franceinfo sur le contrat, qui peut monter jusqu'à 3,75 milliards d'euros, remporté par le consortium Alstom-Bombardier pour la construction de 255 rames de RER en région parisienne. 

Article rédigé par franceinfo
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Le PDG d'Alstom Henri Poupart-Lafarge estime que le site de Valenciennes peut être confiant pour l'avenir.  (THOMAS LO PRESTI / MAXPPP)

Le consortium franco-canadien Alstom-Bombardier a remporté mercredi 11 janvier un énorme contrat pour la construction de 255 rames de RER nouvelle génération, pour la SNCF et le STIF (syndicat des transports d'Ile-de-France). Le montant de ce contrat, l'un des plus importants de l'histoire du ferroviaire, peut aller jusqu'à 3,75 milliards d'euros. Les futures rames équiperont les lignes D et E du réseau d'Île-de-France.

Invité de franceinfo, le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, a assuré que les rames seraient fabriquées à "100 % en France" et qu'elles donneraient du travail aux usines françaises d'Alstom pour "une dizaine d'années".

franceinfo : Avec ce contrat, pour combien de temps Alstom est-il tranquille ?

Henri Poupart-Lafarge : D'abord, il faut rappeler que ce contrat est une excellente nouvelle pour tous les Franciliens. C'est un contrat historique pour la région Île-de-France, qui va permettre aux usagers de la ligne D et E de bénéficier des plus beaux et modernes RER qui puissent exister. Et c'est une très bonne nouvelle également pour Alstom. Ça va permettre de donner du travail non seulement au site de Valenciennes, mais également à huit sites à travers la France, donc c'est un contrat extrêmement prometteur. C'est un contrat qui va se dérouler sur un grand nombre d'années, dont la production va commencer en 2018 et va s'étaler, selon les tranches, au moins pour une dizaine d'années, donc c'est une très grande visibilité pour toutes les parties prenantes.

Ce sont encore des commandes publiques qui assurent votre activité. Alstom peut-il tenir sans cet argent public ?

L'ensemble de nos clients dans le monde sont des autorités publiques. La France est un marché extrêmement important pour nous, c'est aussi notre coeur technologique. Dans nos sites français, nous exportons plus de 40 % de notre production à travers le monde, c'est dire à quel point notre outil industriel français est coeur au sein d'Alstom et au sein de la filière ferroviaire.

Les syndicats d'Alstom sont inquiets car ils craignent que ces rames de RER ne soient pas construites en France. Pouvez-vous le garantir ?

L'assemblage du train aura lieu dans l'usine de Valenciennes et les principaux organes de ce train, la traction, les bogies, les roues et les moteurs seront fabriqués dans nos centres d'excellence. Donc 100 % en France.

La commande du STIF et de la RATP concerne 255 à 275 rames. Est-ce que ce chiffre correspond à la réalité ?

L'Île-de-France s'est lancée dans un grand programme de renouvellement de son matériel roulant. L'augmentation du trafic en Île-de-France est constante, plus de 3 % par an, donc nous sommes confiants. Il y a une tranche ferme qui est de 71 rames. Néanmoins, compte tenu des besoins franciliens je suis très confiant.

Dans l'usine de Valenciennes, 250 salariés sont en chômage partiel. Pouvez-vous leur dire qu'ils vont retrouver une charge normale de travail ?

Le site de Valenciennes est en sous-charge dans sa production. Nous sommes dans des perspectives extrêmement positives. Nous avons livré, jusqu'à il y a peu, le RER A, maintenant nous allons nous préparer à livrer le nouveau RER. Entre ces deux phases, il y a une phase de sous-charge à Valenciennes sur laquelle nous travaillons. Ce nouveau contrat va donner énormément de charge à ce site. Le site de Valenciennes peut être confiant sur l'avenir.

"C'est un contrat historique pour la région Île-de-France et pour Alstom", Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom

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