Au moins une offre de reprise pour Pétroplus Petit-Couronne
Les candidats avaient jusqu’à aujourd’hui pour déposer leurs
offres. L’intersyndicale et l’administrateur judiciaire épluchent encore une
dizaine d’offres de reprises, en général soumises à la condition du redémarrage
du site, mais au moins une est ferme.
Gary Klesch propose de
reprendre la raffinerie de Pétroplus de Petit-Couronne et 410 de ses 550
salariés. Il prévoit d’y investir 160 millions d’euros et d’atteindre la
rentabilité dans cinq ans. La raffinerie située au
bord de la de Seine près de Rouen est en redressement judiciaire depuis la
faillite de son propriétaire, le groupe suisse Pétroplus.
Klesch avait manifesté
son intérêt pour le site dès le mois de janvier. Ce conglomérat possède déjà une
raffinerie en Allemagne. Il a aussi évoqué une possible reprise des raffineries
Pétroplus de
Coryton au Royaume-Uni et d'Ingolstadt en Allemagne. Le repreneur
américano-suisse suscite la méfiance de syndicats français, du fait notamment
de l'épisode des chaussures Myrys en France, rachetées après une faillite en
1998 et liquidées en 2001.
Les travaux en retard,
les syndicats inquiets
Les syndicats de la
raffinerie seront reçus demain au ministère de l’Industrie. Ils s’inquiètent du
peu de progrès réalisés depuis le 24 février et l’annonce par Nicolas Sarkozy
de la signature d’un contrat de façonnage avec Shell.
L’ancien
propriétaire du site doit fournir du pétrole brut et commercialiser les
produits finis, une fois des travaux de remise en état effectués. Mais ce
chantier, qui doit durer deux mois, n’a pas commencé. "Si la raffinerie n'est pas
redémarrée le 1er juin, le contrat sera caduc
! ", s’inquiètent les syndicats. En réponse à ces inquiétudes, le ministère de
l'Industrie a indiqué que "les commandes ont été passées et que les
travaux vont commencer dans les prochains jours ".
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