Barbie ne séduit plus autant les petites filles
Le groupe américain de jouets Mattel a annoncé une baisse de 22% de son bénéfice net au 3e trimestre à 331,8 millions de dollars, les ventes de Barbie chutant notamment de 21% sur la période.
Barbie n'a plus la forme. Le groupe américain de jouets Mattel a annoncé, jeudi 16 octobre, une baisse de 22% de son bénéfice net au 3e trimestre à 331,8 millions de dollars (260 millions d'euros), les ventes de Barbie chutant notamment de 21% sur la période. Le chiffre d'affaires total du groupe a reculé de 8% à 2,021 milliards de dollars (1,6 milliards d'euros) et le bénéfice par action, la référence pour Wall Street, a atteint 0,97 dollar (0,76 euro). Les analystes s'attendaient à un bénéfice par action de 1,02 dollar (0,80 euro).
Ces mauvais résultats ont été sanctionnés par les marchés. Le titre de Mattel a chuté de 3,86% à 29,36 dollars (23 euros) dans les échanges électroniques de pré-séance à Wall Street vers 15 heures. "Clairement, nous avons du travail à faire alors que nous entamons le quatrième trimestre et nous sommes soucieux de mener à bien nos objectifs à l'entrée de la période des Fêtes", a affirmé Bryan Stockton, PDG du groupe d'El Segundo (Californie).
Barbie concurrencée par les tablettes et les consoles
Les ventes du produit phare de Mattel, les poupées mannequins Barbie, ont baissé de 21% par rapport à la même période l'année précédente, celles de l'ensemble des autres poupées mannequins de 11% alors que celles de la filiale "Other Girls" ont progressé de 1% et celles de "American Girl" de 7%. Pour Fisher-Price, le recul est de 16%. Par régions, les ventes sont en recul de 7% en Amérique du nord et de même ampleur pour le reste du monde.
"Mattel peine à faire face au succès des tablettes, smartphones et consoles chez les enfants, mais aussi à de nouveaux concurrents qui trouvent de plus en plus de place sur les étagères des revendeurs, comme la Funville Sparkle Girlz, une marque vendue uniquement chez Wal-Mart, analyse le Washington Post (lien en anglais), cité par Les Echos. Déguisements, jeux de rôle et poupées à l'effigie des stars de Disney, comme les deux sœurs de La Reine des neiges, expliquent également le relatif désamour dont est victime Barbie chez les enfants.
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