Bouches-du-Rhône : les 630 emplois de l'entreprise LFoundry menacés
Selon les syndicats cités par Reuters, cette liquidation sera prononcée le 26 décembre par le tribunal de commerce de Paris.
L'entreprise LFoundry emploie 630 salariés dans son usine de semi-conducteurs, à Rousset (Bouches-du-Rhône). Le tribunal de commerce de Paris doit prononcer sa liquidation judiciaire le 26 décembre, selon nos confrères de France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, jeudi 19 décembre. Mais selon les syndicats, cités par Reuters, la décision ne fait aucun doute : la liquidation judiciaire de l'usine sera prononcée et effective au lendemain de Noël, selon le délégué du syndicat SUD, Alain Botel.
LFoundry avait été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris le 28 juin. La procédure a été accompagnée d'une période d'observation de six mois qui touche à sa fin. L'entreprise avait déjà annoncé, fin novembre, la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), qui prévoyait la suppression de 153 des 700 emplois du site.
Les syndicats en appellent à l'Etat
"On veut relancer l'industrie en France et on liquide une entreprise pour 25 millions d'euros", a déploré Alain Botel, pour SUD. De son côté, le délégué CFDT du site, Jean-Yves Guerrini, en appelle au gouvernement : "Il faut que l'Etat s'explique sur le fait qu'il donne de l'argent à tout le monde sauf à nous", a-t-il réagi.
Le site connaît une situation financière délicate depuis la vente par l'Américain Atmel, en 2010, de son unité de fonderie de semi-conducteurs à l'Allemand LFoundry. L'échéance du contrat de sous-traitance accordé pour trois ans par le groupe américain et le retrait au mois d'avril d'une offre de partenariat par un Fonds d'investissement public (PIF) d'Arabie saoudite ont notamment grevé les dettes de l'entreprise.
Par ailleurs, les relations avec la maison mère allemande et sa filiale provençale se sont "dégradées", explique La Provence, jeudi. La société allemande faisant "déjà l'objet d'une information judiciaire autour de mouvements de capitaux jugés suspects entre le site provençal et le groupe en Allemagne". Selon le syndicat CFDT de LFoundry Rousset, "les créances en cours (...) ne sont plus payées à la filiale provençale", poursuit le site du quotidien régional.
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