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Bridgestone : "On va voir cet après-midi ce que nos dirigeants sont prêts à faire pour nous aider", déclare un représentant de l'Unsa

Une réunion aura lieu lundi entre la direction du groupe, les syndicats, les élus locaux et le gouvernement pour tenter d'éviter la fermeture du site du géant japonais de pneumatique.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un syndicaliste devant l'usine Bridgestone de Béthune, le 17 septembre 2020. (DENIS CHARLET / AFP)

"On va voir cet après-midi ce que nos dirigeants sont prêts à faire pour nous aider", déclare le représentant de l'Unsa dans l'usine Bridgestone de Béthune Christian Przemyski lundi 21 septembre sur franceinfo, quelques heures avant une réunion entre la direction du groupe, les syndicats, les élus locaux et le gouvernement pour tenter d'éviter la fermeture du site du géant japonais de pneumatique.

Le syndicaliste rappelle que Bridgestone a renoncé à fermer une usine en Italie après que l'Etat a mis 200 millions d'euros sur la table et que les salariés ont accepté des sacrifices. "On va voir cet après-midi ce que nos dirigeants sont prêts à faire pour nous aider et ce que les salariés seraient prêts à accepter pour que ça tourne", déclare-t-il.

Le soutien unanime des politiques le "touche", mais Christian Przemyski espère que "ce sera suivi d'effets". "Nous, on est prêts à mener le combat sur la durée, j'espère que les politiques vont nous suivre sur la durée et non pas nous abandonner en cours de route. Nous, on est prêts, de toute façon on n'a que ça. (…) J'espère que l'Etat va soutenir à fond. Là ça a l'air de bouger pas mal, les gens ont l'air de s'impliquer à tous les niveaux et même au plus haut niveau, donc si les actes suivent les paroles, je pense qu'on arrivera à quelque chose", ajoute-il.

Les salariés sont "KO, abattus, écœurés"

Les salariés sont "KO, abattus, écœurés de la manière dont cela s'est fait", s'émeut le syndicaliste employé sur le site depuis 38 ans, "il y a de la colère mais les salariés sont quand même prêts à s'accrocher au moindre espoir".

Il y a tellement eu d'efforts de faits dans cette usine, les salariés se sont tellement impliqués, ont tellement donné d'eux-mêmes, que c'est injuste. C'est totalement injuste.

Christian Przemyski, représentant Unsa

à franceinfo

Le père de Christian Przemyski a aussi travaillé dans l'usine Bridgestone de Béthune. "Tout le monde a de la famille ou un voisin qui travaille à l'usine. 863 employés sur un rayon de 30 km, c'est l'un des gros employeurs de la région" et "il faut multiplier le chiffre par quatre" pour compter tous les sous-traitants et les emplois indirects.

"Il faut sauver cette usine, pour l'emploi dans le bassin minier. Il le faut, c'est impératif, ce serait une catastrophe pour l'emploi", affirme-t-il, "il faut aller travailler. Il ne faut pas se laisser aller. Il faut se battre. Il faut montrer de quoi on est capables. Il faut assumer notre production". Il calcule : "On a un bassin minier à 863 emplois. Actuellement, je ne pense pas qu'on puisse absorber le quart de ce chiffre dans les deux ou trois mois, c'est impossible."

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