Économie : la saga Duralex, histoire d'une entreprise incassable
La vaisselle de la marque Duralex est de retour depuis quelques années sur les tables de France. Le fabricant situé dans le Loiret n'a pourtant pas connu que des jours heureux.
Quel âge as-tu ? Cette question reste un rituel à la cantine. Ce petit jeu a passionné des générations entières d'enfants. Ce numéro inscrit au dos du verre Duralex, c'est tout simplement celui du moule. Le produit star de la marque Duralex, c'est lui : le verre Picardie, le modèle le plus célèbre, celui qui se vend le plus, créé en 1954. Quelque 155 000 gobelets sortent de cette ligne de production tous les jours.
Un verre exporté dans plus de 100 pays
Il s'en est pourtant fallu de peu pour que la marque disparaisse en 2008, mais comme on le sait, Duralex est incassable. L'histoire débute dans les années 1930, à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), tout près d'Orléans. La verrerie vend essentiellement aux collectivités et rate le virage de la grande consommation dans les années 1980. C'est le début de la crise jusqu'à la liquidation judiciaire à l'été 2008. Antoine Ioannidès et son frère reprennent l'entreprise. En dix ans, ils investissent plus de 40 millions d'euros.
Aujourd'hui, 80% de la production part à l'export. Plus de 300 références en verre trempé présentes dans plus de 100 pays. Avec ses équipes, Antoine Ioannidès a développé la gamme tout en gardant les fondamentaux de la marque. Aujourd'hui, le verre Picardie est même devenu une icône du design, vendu dans la boutique du MoMA, le célèbre musée d'art moderne de New York (États-Unis). Avec le retour en force du made in France et du vintage, l'entreprise Duralex va ouvrir son capital pour encore se développer.
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