Fonds activistes : les entreprises françaises sont-elles menacées ?
France 2 s'intéresse au phénomène des fonds activistes, qui poussent les grandes entreprises à radicalement changer leurs stratégies et s'intéressent de plus en plus aux entreprises françaises.
Nelson Peltz fait trembler les plus grandes entreprises du monde. Ce milliardaire américain a déjà imposé sa stratégie à de nombreux groupes (Heinz, Pepsi, Schweppes...) et son fonds vient d'entrer au sein du conseil d'administration du géant américain General Electric. A chaque fois, il utilise une même stratégie : dénoncer l'incompétence des dirigeants en place. "La manière dont ils agissent et dont ils gèrent leurs affaires est dangereuse. Ils regardent leurs entreprises couler", a-t-il déclaré à la télévision américaine.
L'homme qui valait 100 000 licenciements
Nelson Peltz est à la tête d'un fonds activiste. Les noms de ces fonds vous sont probablement inconnus, mais ils s'intéressent de près aux entreprises françaises. Safran, Danone ou Casino sont, par exemple, dans le viseur de ces investisseurs. Ils agissent en entrant au capital des entreprises en restant minoritaires et imposent un changement de stratégie dont l'objectif est de doper le cours de l'action et d'augmenter leurs revenus. Cette stratégie est souvent payante pour Loïc Dessaint, "il faut effectivement parfois taper un grand coup dans la fourmilière pour tout remettre en ordre et changer en profondeur". Parmi ces changements imposés figurent souvent des suppressions d'emplois : à lui seul, Nelson Peltz est à l'origine de 100 000 licenciements. Face à la montée en puissance de ces fonds activistes, certains groupes financiers font appel à des experts pour contrer leurs attaques.
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