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La Croix-Rouge dans le viseur de l'inspection du travail

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La Croix-Rouge dans le viseur de l'inspection du travail
La Croix-Rouge dans le viseur de l'inspection du travail La Croix-Rouge dans le viseur de l'inspection du travail (FRANCE 3)
Article rédigé par franceinfo
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L'association prenait de grandes libertés avec le code du travail. Elle a été épinglée sur les heures supplémentaires des 480 salariés du siège parisien.

La Croix-Rouge, emblème de l'action humanitaire, est dans le viseur de la justice. La nouvelle a de quoi surprendre, elle vient pourtant d'être révélée. Une mauvaise nouvelle pour la Croix-Rouge française, déjà en difficulté. En 2014, elle a fini l'année avec un déficit de près de 5 millions d'euros. L'amende envisagée par l'inspection du travail et les indemnités dues à ses salariés pourraient lui coûter 7 millions d'euros.

Pour se justifier, la Croix-Rouge évoque ses missions d'urgence

Ce ne sont pas les activités des bénévoles qui sont visées, mais celles de son siège, à Paris. Selon un syndicat, les inspecteurs du travail auraient relevé 3 800 infractions pour la seule année 2014. Journées de 10 heures et semaines dépassant les 48 heures, la direction de la Croix-Rouge a pris beaucoup de libertés avec le code du travail. "Nous les avons alertés depuis seize mois sur le fait que les salariés de la Croix-Rouge faisaient des heures supplémentaires avec, comme seule réponse de l'employeur, 'nous allons nous en occuper'. Au bout de seize mois nous avons pris la décision de saisir l'inspection du travail", souligne Éric Laurent, délégué syndical CFE-CGC. La Croix-Rouge, de son côté, se justifie en évoquant les urgences comme les crashs d'avion ou les cataclysmes.

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