Anne Lauvergeon porte de nouveau plainte pour espionnage

Anne Lauvergeon aurait fait l'objet d'une cyber-attaque avec pas moins de "23 000 tentatives d'intrusion en dix jours" sur ses ordinateurs personnels. C'est ce qu'affirme mardi 1er mai l'avocat de l'ex-patronne d'Areva. Me Jean-Pierre Versini-Campinchi a déposé en son nom une nouvelle plainte lundi pour de présumés faits d'espionnage, précisément pour "violation du secret des correspondances et intrusion dans un système informatique".

"Elle a été piratée sur ses ordinateurs personnels", a expliqué l'avocat. Selon lui, elle l'a découvert après les avoir fait vérifier par une société spécialisée. Anne Lauvergeon avait eu des doutes en avril au moment de la publication de son livre, La femme qui résiste, dans lequel elle règle ses comptes avec plusieurs hauts responsables, dont Nicolas Sarkozy. "C'est l'espionnage dans toute son horreur", a-t-il commenté.

Une précédente plainte pour des faits présumés d'espionnage

"J'espère que cette deuxième preuve d'un espionnage va mobiliser le parquet de Paris", a souligné l'avocat, en référence à une précédente plainte de l'ex-patronne du groupe nucléaire français. Elle avait déjà porté plainte en décembre 2011 pour des faits présumés d'espionnage dont elle et son mari, Olivier Fric, auraient été victimes en 2011. 

Le parquet de Paris a ouvert le 21 décembre une enquête préliminaire pour tenter de vérifier si le couple avait effectivement été la cible d'écoutes illégales par des officines privées dans une enquête qui portait notamment sur les conditions de l'acquisition en 2007 par Areva de la société minière canadienne UraMin. Le mandat d'"Atomic Anne" n'avait pas été renouvelé en juin 2011 après plus de dix ans à la tête d'Areva. Elle s'est heurtée à des mauvaises relations notoires avec le président Nicolas Sarkozy et avec le patron d'EDF, Henri Proglio.