Alstom : les employés en colère
Ils dénoncent le plan de restructuration du groupe. Explications.
Les ex-salariés de la branche énergie d'Alstom sont de nouveau en colère. Rachetés depuis trois mois par General Electric, ils dénoncent aujourd'hui le plan de restructuration du groupe qui prévoit notamment 765 suppressions de poste en France. Le géant s'était pourtant engagé auprès de l'État à créer un millier d'emplois dans l'Hexagone.
"Merci, au revoir, ça part aux États-Unis"
Parmi les 765 postes qui vont être supprimés dans l'ancien fleuron français, il y a celui d'Éric Bouquet. L'ingénieur, spécialisé dans les chaudières y croyait encore il y a quelques mois. Aujourd'hui, il se sent trahi par son patron. "Du jour au lendemain, merci, au revoir, ça part aux États-Unis", explique-t-il.
Avril 2014, la branche électricité d'Alstom est à vendre. Siemens et General Electric sont sur les rangs. Au terme d'une incroyable bataille, c'est l'Américain qui emporte le morceau. L'ancien ministre Arnaud Montebourg était contre, mais il a obtenu que l'État ait un droit de regard. "Le gouvernement a pris la décision d'entrer dans le capital d'Alstom à hauteur de 20%", déclare-t-il alors. Une promesse que le nouveau ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, s'empresse d'oublier. De son côté General Electric, qui s'est pourtant engagé à créer des emplois, annonce la suppression de 765 postes en janvier. À terme, le groupe promet bien d'embaucher, mais les syndicalistes n'y croient pas, et dénoncent des licenciements boursiers. Ce plan va s'étaler sur les deux années à venir.
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