La CGT, FO et SUD posent leur véto au travail du dimanche à la Fnac
Majoritaires, ces trois syndicats ont décidé, mercredi, de bloquer l'accord signé par la CFTC, la CFE-CGC et la CFDT.
A peine signé, déjà retoqué. Les syndicats CGT, SUD et FO, majoritaires à eux trois, vont mettre leur veto à l'accord sur le travail du dimanche et en soirée à la Fnac, indiquent des sources syndicales, mercredi 20 janvier. Un accord que trois syndicats réformistes (CFTC, CFDT et CFE-CGC) avaient décidé de signer.
Mardi, la CFDT avait choisi de parapher cet accord, permettant au texte, déjà signé par la CFTC et la CFE-CGC, d'atteindre une représentativité syndicale supérieure à 30% et donc d'être adopté.
Mais c'était sans compter sur le droit d'opposition dont disposent les autres syndicats. La CGT, première force au sein du groupe Fnac, SUD et FO, opposés à l'extension du travail dominical permise par la loi Macron, disposent, en effet, des 50% nécessaires pour faire invalider l'accord. Les syndicats avaient jusqu'à ce mercredi pour se positionner sur le texte proposé par la direction.
Des dimanches payés double voire triple
Le projet vise à permettre l'ouverture des magasins de l'enseigne le dimanche dans les zones définies par la loi Macron, et notamment tous les dimanches de l'année dans les zones touristiques internationales (ZTI). Il avait été amendé début janvier à la suite de "demandes complémentaires" formulées par la CFTC, la CFE-CGC et la CFDT.
Le texte prévoit des modalités différentes pour les magasins ouverts régulièrement le dimanche et ceux ouverts occasionnellement (jusqu'à 12 au maximum). Pour ceux ouverts régulièrement le dimanche, notamment en ZTI, il est prévu 12 dimanches majorés à 200%, c'est-à-dire payés triple, et 40 majorés à 100%, c'est-à-dire payés double. Aucun repos compensateur n'est, en revanche, prévu. Pour les magasins ouverts occasionnellement le dimanche, la majoration sera de 100%, avec repos compensateur, comme prévu par la loi pour les 12 dimanches dits "du maire".
Peu d'accords conclus avec les syndicats
Autres "garanties" évoquées par la CFDT : le "volontariat" des salariés et la "réversibilité" de leur choix, l'assurance de deux jours de repos consécutifs pour les salariés à temps plein, la prise en charge des frais de taxis, ainsi que d'une grande partie des frais de garde d'enfants : chèques Cesu de 100 euros financés à 60% par l'entreprise pour le travail dominical et 20 euros par heure pour le travail en soirée, selon le communiqué.
Côté emploi, la Fnac promet d'augmenter de 2,6% les effectifs en cas d'ouverture régulière, relève la CFDT. Depuis la loi Macron, qui oblige à trouver des accords avec les syndicats sur les compensations, peu d'entreprises ont obtenu de feu vert des syndicats. C'est notamment le cas de l'enseigne de vêtements Zara.
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