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Les magasins de bricolage ont davantage ouvert leurs portes ce dimanche

Bricorama a ouvert un tiers de ses magasins grâce au décret, publié le 31 décembre, autorisant temporairement l'ouverture dominicale des enseignes de bricolage.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un magasin Bricorama à Lille (Nord), le 3 janvier 2014. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Davantage de magasins de bricolage ont pu ouvrir leurs portes dans toute la France, dimanche 5 janvier, grâce au décret publié mardi autorisant les établissements du secteur à déroger provisoirement au repos dominical.

Trente-trois magasins ont ouvert, dont 27 en Ile-de-France, soit "un petit tiers des magasins français", selon Jean-Claude Bourrelier, PDG de Bricorama. L'entreprise n'avait jusque-là pas de dérogation pour ouvrir le dimanche, à l'inverse de ses concurrents, ce qui avait provoqué une bataille juridique et politique.

Une autorisation qui court jusqu'au 1er juillet 2015

Pour se donner le temps de remettre à plat des règles jugées trop confuses, le gouvernement a publié le 31 décembre un décret autorisant les établissements du secteur à déroger, jusqu'au 1er juillet 2015, au repos du dimanche. Quelque 178 magasins des enseignes Brico Dépôt, Bricomarché, Bricorama-Batkor, Castorama, Leroy-Merlin, Les Briconautes, Mr Bricolage et Weldom sont concernés.

Du côté de Castorama, une vingtaine de magasins ont ouvert dimanche au niveau national, sur une centaine d'établissements. Tous ouvraient déjà auparavant, sauf un, situé près du parc Disneyland (Seine-et-Marne). Il a pu rouvrir dimanche alors qu'il "avait été attaqué par les syndicats en justice et contraint de fermer le dimanche depuis plus d'un an", selon un porte-parole de l'enseigne.

Les syndicats remontés contre le gouvernement

Surpris et très remontés par la publication du décret sans concertation, et par cette dérogation qui couvre toute la France, la plupart des syndicats interrogés par l'AFP ont déclaré étudier avec leurs avocats la possibilité d'engager un recours. "Nous avions dit que nous n'accepterions pas de négocier sous la contrainte et que nous voulions que le décret soit précédé de négociations. Une fois le décret tombé, cela veut dire que nous sommes mis devant le fait accompli", a justifié Patrick Ertz, président de la fédération CFTC du commerce.

Les négociations en vue d'aboutir à un accord sur les contreparties au travail dominical (salaires, volontariat) doivent débuter le 9 janvier entre les partenaires sociaux de la branche.

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