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Une salariée de Cora licenciée pour "faute grave" après avoir refusé de travailler le dimanche

D'après cette employée, son contrat de travail mentionne "une répartition des horaires sur six jours du lundi au samedi".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le magasin Cora de Saint-Malo, dans la zone commerciale de de Saint-Jouan-des-Guérets. (GOOGLE STREET VIEW)

Une salariée du magasin Cora de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) a été licenciée pour faute grave fin avril après qu'elle a refusé de travailler le dimanche, a appris franceinfo mardi 21 mai, auprès de Cyril Lechevestrier, délégué syndical central adjoint CFTC de l'enseigne de distribution, confirmant une information d'Europe 1. "Elle a prévenu Cora verbalement et par écrit qu'elle refusait de travailler le dimanche, ce qui lui était imposé, et elle s'est vue notifié un licenciement", explique le délégué syndical.

La salariée était employée de Cora depuis 18 ans, au sein de cet établissement, où elle travaillait comme hôtesse d'accueil et caissière, après s'être occupée de la station-service et de la bijouterie. "Dix-huit ans qu'elle fait bien son travail, qu'on ne lui fait aucun reproche et on la licencie pour un dimanche", estime Cyril Lechevestrier.

"Nous allons saisir les prud'hommes"

"Les explications recueillies auprès de vous lors de notre entretien ont été claires et vous avez mentionné le refus total de venir travailler le dimanche matin. Au vu de ces éléments, je me vois contraint de vous notifier votre licenciement immédiat pour faute grave", écrit le directeur du magasin dans le courrier de licenciement, consulté par l'AFP.

J'irai jusqu'au bout. On ne me balance pas comme de la merde après 18 ans de boîte !

une employée de Cora licenciée

à l'AFP

Dans un autre courrier consulté par l'AFP, l'inspectrice du travail de Saint-Malo affirme que "l'accord de la salariée" lui "semble nécessaire" car elle dit avoir signé un contrat de travail "avec une répartition des horaires (...) sur six jours du lundi au samedi""Il ne m'a fait signer aucun avenant", assure l'employée concernée à l'AFP. "Nous allons saisir le conseil des prud'hommes très rapidement", a annoncé pour sa part François Macquaire, défenseur syndical CFTC. "Le salarié a tout à fait le droit de refuser de travailler un jour de repos", a-t-il ajouté, en mettant en avant le respect de la vie privée.

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