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Un vendeur de bonnets rouges refuse de s'associer au journal "Minute"

Cet entrepreneur du Morbihan, âgé d'une trentaine d'années, a décliné une commande de trente bonnets. Ils étaient destinés à être offerts aux abonnés de l'hebdomadaire d'extrême droite.

Article rédigé par franceinfo
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Des manifestants protestent contre l'écotaxe, un bonnet rouge sur la tête, à Quimper (Finistère), le 2 novembre 2013. (FRED TANNEAU / AFP)

La commande est annulée. Un vendeur français, qui commercialise des bonnets rouges "made in France", fabriqués dans le Morbihan, a décliné une commande passée par le journal Minute, qui proposait un de ces bonnets rouges gratuits contre un abonnement à l'hebdomadaire. Fares Hamida a expliqué ce refus au quotidien régional Le Télégramme, mercredi 13 novembre.

"On m'avait commandé une trentaine de bonnets rouges. Mardi, un de mes clients m'a fait suivre le lien de Rue89", dans lequel le site révèle que le magazine offre un bonnet rouge à ses nouveaux abonnés. Or, depuis le début de la contestation de certains Bretons contre l'écotaxe, le bonnet rouge a été récupéré par des militants d'extrême droite, "comme s'en est ému Christian Troadec, chef de file de la fronde bretonne", rappelle Le Télégramme"Quand j'ai vu leur une, ça m'a choqué", commente ce commerçant âgé d'une trentaine d'années. "Ce sera non." 

Capture écran de l'offre de l'hebdomadaire d'extrême-droite "Minute". (RUE 89)

"Vu d’où je viens, je suis obligé de refuser la commande", explique le créateur de ces bonnets. Cet homme, dont le siège de l'entreprise (La Cie Vantis) est situé à Lille (Nord), est d'origine algérienne, par son père. Trente bonnets à 29 euros pièce, ce n'est pourtant pas rien pour sa jeune société. "Mais 'Taubira la banane', je ne peux pas", explique-t-il, en référence à la une controversée de l'hebdomadaire.

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