Grève du 5 décembre : "C'est une mobilisation contre la fin des régimes spéciaux", juge Emmanuel Macron
Le chef de l'Etat s'exprimait, ce vendredi, à Nesle (Somme). Il avait préalablement rencontré les anciens salariés de l'usine Whirlpool d'Amiens.
Ce qu'il faut savoir
"Le 5 décembre a quelque chose d'étrange. Il y aura une mobilisation massive contre une réforme dont on ne connaît pas les termes exacts", a déclaré, vendredi 22 novembre, Emmanuel Macron à Nesle (Somme) à propos de la grève du 5 décembre. "C'est une mobilisation contre la fin des régimes spéciaux, mais c'est l'engagement que j'ai pris devant les Français", a ajouté le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse en fin de journée.
Plus tôt dans la journée, d'anciens salariés de Whirlpool ont rencontré Emmanuel Macron, lors de la deuxième journée de visite du président dans sa ville natale d'Amiens (Somme). Le chef de l'Etat a ensuite poursuivi sa visite par un bain de foule d'une heure environ, dans les quartiers populaires du nord d'Amiens, notamment, pour inaugurer une maison France Services, qui regroupe plusieurs services publics.
Macron face à la colère des salariés et de Ruffin. "Comment avez-vu pu être aussi naïf ? Le repreneur a menti !" : Emmanuel Macron a affronté la colère d'ex-salariés de l'usine Whirlpool d'Amiens et du député (apparenté La France insoumise) François Ruffin, qu'il était venu rencontrer sur place. "Vous aviez promis des emplois sur le site, il devait y avoir des centaines d'emplois. Il y a 200 personnes qui sont au chômage", ont lancé d'ex-salariés face au président, lors d'un échange tendu.
"Comme eux, j'y croyais." "C'est moi qui ai demandé à les voir", avait auparavant expliqué Emmanuel Macron dans un entretien au Courrier picard. "Comme eux, j'y croyais. Comme eux, j'ai été déçu", a-t-il déclaré. WN, l'entreprise qui avait repris l'usine Whirlpool en mai 2018, a été liquidée, et 163 anciens salariés sont toujours sans emploi.
D'anciens salariés ont défilé jeudi. Certains anciens salariés de l'usine ont manifesté dès jeudi, avec des "gilets jaunes", lycéens, militants CGT et SUD-Solidaires, dans le centre-ville d'Amiens. Au total, une petite centaine de manifestants ont tenté de rallier la Citadelle, où le chef de l'Etat a inauguré le site de l'université. Ils ont été bloqués par les forces de l'ordre.