: Vidéo L'interview de François Ruffin dans "Envoyé spécial"
Sur le site de l'usine d'Amiens, juste après la visite surprise des deux candidats (pile au moment du départ d'Emmanuel Macron), François Ruffin a répondu aux questions d'Elise Lucet. L'auteur du film "Merci patron !" était dans le container d'"Envoyé spécial" après un reportage sur "Whirlpool, les oubliés de la campagne". Voici son interview en intégralité.
Alors que la fermeture annoncée de l'usine Whirpool, délocalisée en Pologne, et ses salariés faisaient (enfin) l'actualité de la campagne, François Ruffin était invité dans le container rouge d'"Envoyé spécial". Voici son interview en intégralité.
Enfant du pays (comme Emmanuel Macron, qu'il a interpellé un peu plus tôt), le fondateur de Fakir et réalisateur du documentaire Merci patron ! se présente aux législatives ici même, dans la première circonscription de la Somme. C'est d'ailleurs sur le parking de Whirlpool qu'il a lancé sa campagne. Un parking où ne se sont pas bousculés les politiques, à part Emmanuel Macron et Marine Le Pen, qui se sont télescopés le 26 avril.
Macron et "la taille de la serpillière"
Whirlpool ferme l'usine d'Amiens alors qu'il vient d'augmenter de 10% les dividendes de ses actionnaires aux Etats-Unis. Comment les politiques peuvent-ils rester inactifs face à des injustices aussi criantes ? Que faire contre les délocalisations qui saignent la région ? "Même les chips Flodor ont quitté la Picardie !" Avec Emmanuel Macron, on ne fera qu'agir sur "la taille et la couleur de la serpillière (celle qu'on passe après le naufrage : plus de sous dans l'enveloppe pour le plan social, plus de reclassement, de formation...)", prévient F. Ruffin.
Ruffin va-t-il (quand même) voter Macron ?
Pour qui va-t-il voter au second tour ? Voilà sa réponse : "C'est un peu comme quand vous allez aux toilettes, vous aimez bien fermer la porte. C'est le principe de l'isoloir, il y a un rideau… Parce que ce n'est quand même pas la première fois que je vais avoir à faire un geste dont je ne suis pas fier au deuxième tour d'une élection. Mais quand bien même je glisserais dans l'urne un bulletin Emmanuel Macron, qui n'a pas besoin de ma voix pour être élu, parce que je pense qu'il le sera, je resterai un opposant ferme à Emmanuel Macron dès le 8 mai au matin."
Une interview diffusée dans "Envoyé spécial" le 27 avril 2017.
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