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Europe : la Grèce prête à faire des efforts budgétaires

A quatre jours de la réunion de la dernière chance pour sauver la Grèce et après la rupture des négociations dimanche, le gouvernement grec serait finalement prêt à accepter les efforts budgétaires réclamés par la Commission européenne et le FMI.
Article rédigé par Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le Premier minsitre grec Aléxis Tsipras va devoir trouver de nouvelles recettes pour éviter que son pays ne sorte de la zone euro © MaxPPP)

La Grèce joue l'apaisement après un week-end houleux, qui a abouti à la rupture des négociations avec ses créanciers. Selon un porte-parole de la Commission européenne ce lundi, le gouvernement grec s'est dit prêt à réaliser un excédent budgétaire de 1 % sur l'année 2015, comme le réclamaient l'Union européenne et le FMI, principaux créanciers de la Grèce.

Hausse de la TVA ou suppression des primes aux petites retraites ?

"Les autorités grecques sont désormais d'accord avec cet objectif ", a déclaré ce lundi la porte-parole de la Commission Annika Breidthardt. Mais si le gouvernement grec semble d'accord avec cet objectif de 1 % de recettes supplémentaires, la Commission européenne attend désormais des propositions concrètes. 

Cet effort pourrait impliquer par exemple la hausse de la TVA ou la suppression des primes aux petites retraites. Le budget de l'armée pourrait aussi être réduit et la situation particulière des îles grecques, qui sont exonérées d'impôts, pourrait être modifiée. Pour l'instant, le Premier ministre grec Aléxis Tsipras refuse catégoriquement de toucher aux retraites.

"un risque réel de sortie de la Grèce de l'euro"

Après l'échec des négociations dimanche, un accord semblait impossible et la Grèce semblait se diriger inexorablement vers un défaut de paiement. Plusieurs membres de la Commission européenne se disaient même résignés ce lundi à ce que la Grèce n'honore pas ses dettes, et notamment celle du 30 juin, soit 1,6 milliard d'euros, qu'elle doit au FMI. "Il y a un risque réel de sortie de la Grèce de l'euro " a même estimé ce lundi le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Margallo.

Ce premier pas grec annonce une légèrement amélioration du dialogue en vue de la réunion de la dernière chance qui se déroulera jeudi lors de l’Eurogroup.

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