Contre les arnaques téléphoniques, il y a du nouveau chez les opérateurs

En pleine expansion depuis plusieurs années, le "spoofing" représentait à lui seul un tiers de fraudes au moyen de paiement en 2023.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un téléphone fixe (illustration). (Florence Gotschaux/Radio France)

"Allô c'est la banque !" Vous avez sans doute eu le droit à ce genre de coup de fil : un escroc qui se fait passer pour votre banquier ou un agent de l'administration au téléphone. À partir du 1er octobre, ce ne sera plus aussi simple. Ces appels téléphoniques imitant un autre numéro devront, en effet, être interrompus par les opérateurs.

Concrètement, ces attaques par usurpation d'identité, ou "spoofing", permettent à un interlocuteur d'utiliser frauduleusement un numéro de téléphone existant pour se faire passer pour un conseiller bancaire et extorquer des fonds par exemple.

Or, avec une loi portée par le député Christophe Naegelen (Liot) visant à encadrer le démarchage téléphonique et à lutter contre les appels frauduleux, promulguée en juillet 2020, les 200 opérateurs téléphoniques de France devront mettre un terme au coup de fil grâce à un mécanisme d'authentification du numéro, une sorte d'annuaire géant. "Les opérateurs ont l'obligation de vérifier (...) que les numéros appelants affichés soient authentifiés et d'interrompre les appels de ceux qui ne le seraient pas", résume l'Autorité de régulation des communications électroniques (Arcep), dans un document publié sur son site.

Pas efficace à 100%

En clair, l'appel, qui copie celui de l'établissement officiel, mais qui provient peut-être de l'autre bout de la planète grâce à des logiciels spéciaux, va être scanné avant même que le téléphone de la victime sonne. Mais ce filtre ne mettra pas fin à la totalité des escroqueries, selon les opérateurs. L'authentification des appels est aujourd'hui uniquement disponible sur les lignes fixes qui fonctionnent grâce à une box internet. Et pas les lignes téléphoniques classiques, ni même les mobiles qui attendent d'être protégés.

En 2023, le préjudice de l'ensemble des fraudes aux moyens de paiement représentait près de 1,2 milliard d'euros, dont 379 millions étaient liés à une manipulation de l'utilisateur comme la fraude au faux conseiller bancaire, selon l'Observatoire de la sécurité des moyens de paiement.

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