Eaux minérales : deux fabricants visés par une nouvelle plainte
Les Français achètent 9 milliards de bouteilles d’eau minérale chaque année. Un marché colossal organisé autour d’une appellation qui exclut tout filtrage, traitement ou désinfection. Et pourtant, en 2020, les révélations d’un salarié de la marque St‐Yorre ont fait vaciller cette industrie. Une enquête était alors lancée et un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales indiquait que 30 % des marques usaient de traitements illégaux. Un groupe était alors particulièrement visé : Nestlé Waters.
"Il est inacceptable que des multinationales puissent se croire au-dessus des lois"
Le parquet d’Épinal avait ouvert une enquête préliminaire à l’encontre du géant de l’eau minérale. Le 10 septembre 2024, Nestlé Waters échappait alors au procès grâce à une CJIP (Convention Judiciaire D'intérêt Public), qui permet à des multinationales de verser une amende sans passer par la case procès. Une convention refusée par l’association Foodwatch, qui relance l’affaire, avec une nouvelle plainte visant Nestlé et Source Alma.
"Il est inacceptable que des multinationales puissent se croire au-dessus des lois et que les autorités, l’État, qui a fait le choix finalement de planquer l’affaire, puissent également s’en tirer à bon compte, sans explications", explique Ingrid Kragl, directrice de l’information de l’ONG Foodwatch, qui espère que cela va "aboutir ensuite à un procès et à des sanctions exemplaires".
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