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George Papandréou évoque la possibilité d'un rééchelonnement du remboursement du prêt consenti par l'UE et le FMI

"La question d'un rééchelonnement du remboursement du prêt a d'ores et déjà été évoquée", a dit Papandréou dans "Proto Thema" avant d'affirmer à Paris que la France est "pour "un étalement des remboursements".Ces déclarations interviennent alors que les "nouveaux" chiffres sur les déficits grecs ont été publiés à Bruxelles.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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  (AFP)

"La question d'un rééchelonnement du remboursement du prêt a d'ores et déjà été évoquée", a dit Papandréou dans "Proto Thema" avant d'affirmer à Paris que la France est "pour "un étalement des remboursements".

Ces déclarations interviennent alors que les "nouveaux" chiffres sur les déficits grecs ont été publiés à Bruxelles.

M.Papandreou, qui se trouvait lundi à Paris, a déclaré que la France est "pour" un étalement du calendrier de remboursement ce qui va soulager la Grèce et créera la confiance sur les marchés". Il a fait cette déclaration lors d'un entretien avec des journalistes grecs l'accompagnant à Paris.

"Si le versement des montants était étalé sur une plus grande durée, la Grèce les rembourseraient plus facilement", a-t-il souligné.

Un membre de la BCE a cependant indiqué que "la Grèce doit atteindre ses objectifs pour retrouver sa crédibilité. Les autres discussions, comme la renégociation des conditions de prêt, ne font que porter atteinte à sa crédibilité".

Le FMI a indiqué qu'un rééchelonnement des remboursements était possible, mais en octobre l'Allemagne s'y est fortement opposée et la Commission européenne a indiqué qu'aucune discussion n'avait lieu en ce sens.

L'Euro est déjà confronté à la crise irlandaise et la déclaration du premier ministre grec pourrait ne pas être apprécié par les marches.

Rencontre Papandréou-Sarkozy

M. Papandréou, qui était à Paris pour présider une réunion de l'Internationale socialiste (IS), a eu un déjeuner de travail d'une heure et demie avec M. Sarkozy au cours duquel les deux hommes ont évoqué l'éventualité d'un prolongement du prêt de 110 milliards d'euros sur trois ans, que les pays de la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) ont accordé en mai à la Grèce.

Trente milliards d'euros de ce prêt ont déjà été versés au pays, un troisième versement de neuf milliards est prévu pour décembre 2010.

Les chiffres révisés

Le déficit public de la Grèce pour l'année 2009 a été revu en hausse lundi pour la quatrième fois, à 15,4% de son Produit intérieur brut (PIB). Eurostat a aussi nettement revu ses estimations pour les années précédentes: le déficit passe de 7,7% à 9,4% du PIB pour 2008, de 5,1% à 6,4% pour 2007 et de 3,6% à 5,7% pour 2006.

Eurostat a aussi relevé ses estimations de dette publique pour Athènes comparé à avril, de 115,1% à 126,8% du PIB pour 2009, de 99,2% à 110,3% pour 2008, de 95,7% à 105% pour 2007 et de 97,8% à 106,1% pour 2006.

Ces corrections étaient attendues mais elles tombent mal, alors que de nouvelles tensions apparaissent dans la zone euro.

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