Grands travaux : les 32 projets soumis à Bruxelles par la France
Paris a soumis à Bruxelles 32 projets pour dynamiser l'économie, selon Les Echos. Passage en revue.
Relance en vue ? Le gouvernement français a adressé à la Commission européenne une liste de 32 projets, révèlent Les Echos dans leur édition du mardi 9 décembre. Représentant une enveloppe de 48 milliards d'euros d'investissement au cours de la période 2015-2017, ces chantiers pourraient entrer dans le cadre du grand plan d'investissement européen. Celui-ci doit permettre de mobiliser 315 milliards d'euros en trois ans, essentiellement de l'argent privé.
Bruxelles fera le tri parmi les 2 000 projets des Etats membres, sur des critères de rentabilité et d'intérêt européen. Energie, numérique et recherche seront prioritaires. Voici les ambitions du gouvernement français.
Doper l'innovation et le numérique
La France, souligne le quotidien économique, met l'accent sur l'innovation et le numérique, secteurs qui comptent pour 40% du montant des projets. Les Echos citent les usines pilotes de nouvelle génération (pour 15 milliards d'euros) ou le projet de numérisation "à grande échelle en Europe des terminaux et des contenus éducatifs" (6 milliards). Les prêts aux PME qui investissent dans la robotique (1 milliard) ont également été répertoriés. Selon Le Monde, la création de campus digitaux (900 millions d’euros) serait aussi prévue.
Rénover les quartiers populaires
Un vaste programme de rénovation urbaine est également envisagé pour un investissement estimé à 5 milliards d'ici à 2017 (25 milliards en 10 ans). Son objectif : "régénérer 200 quartiers populaires parmi les plus dégradés", d'après Les Echos. Des programmes transversaux comme la rénovation thermique des logements sont également concernés.
Rebâtir les infrastructures ferroviaires et maritimes
La France souhaite enfin utiliser l'enveloppe européenne pour rénover une partie de son réseau ferroviaire et maritime. Le projet de gazoduc Val de Saône (700 millions d'euros), la liaison ferroviaire Charles-de-Gaulle express (300 millions) ou la prolongation de la ligne E du RER vers la Défense font partie des investissements proposés. Le Monde évoque aussi la ligne 15 du métro parisien (liaison ouest-est, passant au sud de Paris), d’un coût de 5,2 milliards d’euros.
En revanche, précisent Les Echos, des projets importants ne font pas partie de la liste soit parce qu'ils sont déjà financés par la Banque européenne d'investissement, soit parce "qu'un financement sur le budget européen est déjà sérieusement envisagé". C'est le cas par exemple du Lyon-Turin, projet contesté de part et d'autre des Alpes par des écologistes.
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