Grève nationale à la Banque de France

La Banque de France est en grève. Plus d'un millier de manifestants doivent manifester à Paris, à la mi-journée,à l'appel de cinq syndicats (Solidaires, CGT, CFDT, CFTC, FO), mais pas de la CFE-CGC. En cause : la restructuration de l'établissement bancaire, qui prévoit la suppression de 2 500 postes.

En décembre 2011, l'institution, qui emploie 14 000 personnes, avait annoncé son intention de supprimer 2 500 postes nets d'ici à 2020 (5 000 départs en retraite non renouvelés et 2 500 embauches). 

Vingt succursales menacées de fermeture 

"Ce plan est un projet de restructuration radical qui nous paraît avoir des conséquences négatives à la fois pour les usagers et le personnel alors que la banque fait des bénéfices élevés", a déclaré à l'AFP l'élu au Conseil général de la Banque (Conseil d'administration) Michel Felce. Selon lui, ce plan aurait notamment un impact très négatif sur le traitement des dossiers de surendettement, avec la fermeture programmée de vingt implantations permanentes consacrées à ces dossiers. Ainsi, la succursale de Nîmes (Gard) doit fermer en 2015, tandis que celle de Béziers (Hérault) est prévue en 2014, selon France 3 Languedoc-Roussillon.

Les salariés des succursales régionales, qui emploient 6 500 personnes, et des deux usines de fabrication des billets situées à Chamalières et Vic-le-Comte (Puy-de-Dôme), participeront également au mouvement. 

Les représentants des salariés demandent un moratoire pour permettre une concertation. Ils souhaitent aussi que les élus locaux soient associés aux décisions, et éventuellement qu'une table ronde soit organisée.