Nouvel An : le collectif de "policiers municipaux en colère" appelle de nouveau à une grève, et table sur "jusqu'à 80%" de grévistes

Les fonctionnaires des collectivités réclament entre autres une revalorisation des salaires. Lors de la soirée du 24 décembre, au moins 60% des policiers municipaux avaient fait grève, selon les syndicats qui tablent sur une mobilisation plus importante le soir de la Saint-Sylvestre.
Article rédigé par Mathilde Lemaire
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un écusson de la police municipale. (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

Une façon de mettre la pression. Un collectif de "policiers municipaux en colère" appelle de nouveau les fonctionnaires à se mettre en grève dimanche 31 décembre, une semaine après un premier mouvement social lors du réveillon de Noël. Selon deux syndicats, quelque 80% des policiers municipaux seront effectivement en grève dimanche et lundi, ou n'assureront "que les missions urgentes".

Le ministère n'a pas donné de chiffres sur la participation à la grève du 24 décembre. Syndicats et fédérations ont parlé de 60 à 65% de grévistes.

L'objectif est de mettre la pression sur Dominique Faure, ministre déléguée chargé des Collectivités territoriales, en amont des nouvelles négociations prévues le 12 janvier.

Revalorisation des salaires et meilleure reconnaissance

Les policiers municipaux réclament une revalorisation des salaires, et notamment de leur régime indemnitaire. Ces primes varient selon les collectivités. Par endroits, elles représentent jusqu'à 30% de leur salaire de base, et ailleurs, parfois dans une collectivité voisine, elles peuvent être quasi nulles. Le collectif pointe du doigt cette disparité et appelle à la réduire.

Ses membres dénoncent aussi des rémunérations bien en deçà de celles des policiers nationaux et des gendarmes, pour des compétences toujours étendues et des risques parfois élevés. C'est un policier municipal par exemple, qui avait neutralisé le terroriste de la basilique de Nice en 2020. Lors des attentats de janvier 2015, une policière municipale, Clarissa Jean-Philippe, avait été tuée. Ces agents réclament globalement une meilleure reconnaissance par la société et par le gouvernement.

"Le droit de grève de ces agents sera respecté"

Parmi les 25 000 policiers municipaux de France, certains étaient prévus en renfort ce soir pour assurer la tranquillité publique à l'occasion de la nuit du nouvel an. Selon les besoins dans certains départements, les préfets pourront les réquisitionner pour les obliger à prendre leur poste. "Les préfets ne devraient pas avoir à en arriver là, et le droit de grève de ces agents de collectivités sera respecté", a assuré Gérald Darmanin, interrogé par franceinfo.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.