Après deux mois de grève, les femmes de ménage d'un hôtel de luxe de Marseille obtiennent un accord

Elles ont notamment obtenu une revalorisation de leurs salaires, et la mise en place d'une prime de 13e mois, instaurée progressivement sur quatre ans pour toute salariée avec deux ans d'ancienneté minimum.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des femmes de ménage en grève manifestent devant l'hôtel de luxe Radisson Blu, sur le Vieux-Port de Marseille, le 22 juin 2024. (LAURENSON PHILIPPE / MAXPPP)

Les femmes de ménage d'un hôtel de luxe marseillais (le Radisson Blu) ont obtenu de nombreuses améliorations concernant leurs conditions de travail et leurs salaires, après deux mois de grève démarrée le 24 mai, ont annoncé plusieurs sources mercredi 31 juillet. "Cette victoire, c'est la victoire des femmes de chambre qui ont œuvré pour arriver à leurs fins, malgré toutes les intimidations qu'elles ont subies", s'est réjoui la représentante du personnel, Ansmina Houmadi.

"La grève du Radisson se conclut sur un bel accord gagnant ce soir à l'inspection du Travail", avait affirmé mardi soir à l'AFP Julien Huart, membre de la Confédération nationale du travail (CNT), qui a coordonné la mobilisation. Les femmes de chambre ont obtenu la mise en place d'une prime de 13e mois, instaurée progressivement sur quatre ans pour toute salariée avec deux ans d'ancienneté minimum.

Une limitation de la clause de mobilité

Cette dizaine de femmes de ménage, salariées du prestataire Acqua, ont également obtenu une hausse de leur qualification. Sur les trois grilles de salaire existant en France pour les femmes de chambre, celles du Radisson Blu ont obtenu de passer de la première à la deuxième. "Ça nous fait une revalorisation de nos salaires", a détaillé Ansmina Houmadi.

Autre avancée : une limitation de la "clause de mobilité" qui pouvait leur imposer de travailler dans un hôtel différent, parfois à la dernière minute. Il y aura désormais une "limitation des déplacements à trois par mois maximum", a précisé Julien Huart à l'AFP. Mais les grévistes n'ont pas obtenu "un délai de prévenance pour les trois déplacements", regrette Ansmina Houmadi.

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