Bloquée par une grève, la plus importante raffinerie de France mise à l'arrêt par le groupe pétrolier TotalEnergies
La CGT, qui a appelé à la grève, réclame une revalorisation salariale et un "dégel des embauches". Selon TotalEnergies, l'approvisionnement des stations-service n'est pour l'instant pas menacé.
On ne verra pas de fumées sortir de ses cheminées pendant quelques jours. La raffinerie de Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), la plus grande de France, gérée par le géant des hydrocarbures TotalEnergies, a été contrainte d'enclencher un processus de mise à l'arrêt mercredi 28 septembre. C'est la conséquence d'une grève pour le pouvoir d'achat, appelée par la CGT. Le syndicat réclame une revalorisation salariale à hauteur de 10% pour l'année 2022, le "dégel des embauches" en France et "un plan massif d'investissements" dans l'Hexagone.
Cette mise à l'arrêt "pour des raisons de sécurité", n'est "pas encore effective car elle nécessite plusieurs jours", a indiqué TotalEnergies. La grève, débutée mardi, doit durer minimum jusqu'à jeudi, journée d'action nationale dans l'ensemble des secteurs économiques, à l'appel de la CGT et du syndicat Solidaires. En cas de prolongement, il n'y aura plus que deux raffineries en marche sur les six que compte encore la France. La grève touche également d'autres raffineries et infrastructures françaises du groupe pétrolier. Certaines usines sont enfin arrêtées pour des travaux ou des opérations de maintenance, selon la CGT.
Selon TotalEnergie, la mise à l'arrêt de la raffinerie de Normandie ne met pas en péril l'approvisionnement des stations-service à court terme. Le groupe a indiqué avoir procédé à des importations et posséder des stocks "pouvant durer entre 20 jours et un mois", en plus des stocks stratégiques détenus par la France.
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