Grève aux urgences : Agnès Buzyn annonce une mission et un soutien financier aux services "en tension"
Un mouvement de grève touche les services des urgences un peu partout en France, depuis trois mois environ.
Agnès Buzyn tente de renouer le dialogue. La ministre de la Santé a annoncé, jeudi 6 juin, le lancement d'une mission de "refondation" des services d'urgences et un soutien financier aux établissements connaissant des surcroîts d'activité. La ministre était présente lors du congrès des urgentistes organisé le même jour qu'une manifestation de soignants à Paris.
"Les urgences sont en détresse, je le sais", a déclaré la ministre devant un parterre de médecins réunis au Palais des congrès. Un mouvement de grève des personnels paramédicaux débuté il y a près de trois mois touche quelque 80 services partout en France, selon le collectif Inter-Urgences.
"Colère" et "découragement"
Consciente de la "colère" et du "découragement" de la profession, Agnès Buzyn a expliqué vouloir construire "une stratégie d'ensemble pour les urgences" en confiant une mission au Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH) et au député (LREM) Thomas Mesnier, auteur d'un rapport sur la prise en charge des soins non programmés. A l'issue d'une concertation incluant médecins et paramédicaux, la mission devra remettre à l'automne un rapport comprenant "des propositions concrètes", selon un communiqué du ministère.
Il s'agira "d'identifier les travaux complémentaires à mener" en termes "d'information et de responsabilisation de la population sur ses demandes de soins" ou "d'articulation des services d'urgences" avec les médecins libéraux. Agnès Buzyn a également souhaité, sans donner de chiffre, "que l'on accompagne sur un plan financier, plus directement et plus spontanément, les établissements qui font face à un surcroît d'activité et à des afflux exceptionnels".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.