Grève des contrôleurs aériens : un impact "rarement vu dans notre histoire depuis une vingtaine d'années", selon le PDG d'ADP

Jusqu'à 75% des vols risquent d'être annulés à Orly et 35% à Charles de Gaulle en raison d'une grève contre la refonte du contrôle aérien.
Article rédigé par franceinfo
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Augustin de Romanet, PDG du groupe Aéroports de Paris, invité sur franceinfo mercredi 24 avril. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

L'impact de la grève des contrôleurs aériens jeudi 25 avril dans les aéroports, c'est du "rarement vu dans notre histoire depuis une vingtaine d'années", a souligné mercredi 24 avril sur franceinfo Augustin de Romanet, PDG d’Aéroports de Paris."Les abattements de vols qui vont être demandés aux compagnies sont extrêmement élevés. 75 % à Orly, 65 % à CDG. C'est vraiment très, très pénalisant pour les passagers", a-t-il expliqué. Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien appelle à la grève pour contester la refonte du contrôle aérien.

Augustin de Romanet rappelle que les grèves, c'est "pour les compagnies aériennes, pour les aéroports, plusieurs dizaines de millions d'euros qui sont en jeu chaque jour". Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA) menace d'une nouvelle grève les 8, 9 et 10 mai prochains. "Je fais confiance tout de même aux négociateurs et à leur esprit de responsabilité pour que cette grève n'ait pas lieu. On arrive à très fortement abîmer la sérénité des Français et des étrangers avec ces mouvements qui, objectivement, devraient pouvoir être réglés par la négociation", a-t-il estimé.

Des réformes "nécessaires"

Les syndicats menacent également de ne pas respecter la trêve olympique : "Je n'y crois pas. Le SNCTA s'est engagé en septembre à ce qu'il n'y ait pas de pénalisation aux Jeux olympiques. Une parole est une parole", dit le PDG d'ADP.

Le contrôle du trafic aérien est en train de radicalement se réformer pour faire face à la forte croissance du trafic. "Les réformes de productivité qui sont demandées par le gouvernement sont nécessaires. Elles sont demandées par les compagnies aériennes, notamment les compagnies européennes. Quand elles survolent la France, elles ont besoin d'un contrôle aérien aussi efficace que possible", a-t-il expliqué.

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