Grève des contrôleurs SNCF : c'est "le maximum d'ennuis pour le maximum de personnes", dénonce la Fnaut

Les contrôleurs de la SNCF sont appelés à faire grève ce week-end au milieu des vacances scolaires de la zone C et au début de celles de la zone A.
Article rédigé par franceinfo
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Des trains dela SNCF à quai à la gare Montparnasse de Paris, le 2 janvier 2020. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

La grève des contrôleurs SNCF, c'est "le maximum d'ennuis pour le maximum de personnes", a dénoncé mercredi 14 février sur franceinfo Michel Quidort, président de la Fédération européenne des voyageurs et vice-président de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut), alors que la SNCF Voyageurs prévoit trois chefs de bord sur quatre grévistes ce week-end. Les prévisions de trafic font état de 1 TGV sur 2, 1 Ouigo sur 2, 1 Intercités sur 2 en circulation.

Michel Quidort reconnaît que la SNCF "va faire ce qu'elle peut avec les moyens du bord" pour assurer un plan de transport. Mais avec "un million de voyageurs qui vont prendre le train" ce week-end, la grève des contrôleurs "est mal venue" et va "ennuyer beaucoup de monde".

La Fnaut tient à préciser qu'elle "défend le droit de grève" des salariés de la SNCF. "Mais il y a des limites à ne pas dépasser", estime Michel Quidort. Pour lui, le mouvement des contrôleurs, "c'est un peu tirer contre son camp de viser les usagers de cette manière". Il estime que dans ce conflit "entre les syndicats et la direction", les voyageurs servent "de masse de manœuvre". "On n'y peut absolument rien dans la discussion."

"La coupe est pleine"

Michel Quidort dénonce encore des grèves "récurrentes" à la SNCF. "Si à chaque période de vacances on a toujours des conflits comme ça, c'est désespérant." Il craint qu'à force, "les gens s'éloignent du train". "Ils vont prendre des voitures, des autocars, l'avion. Cela perturbe la vie des gens, cela met du stress."

Le vice-président de la Fnaut pointe encore "des billets qui coûtent de plus en plus cher, une qualité de service qui se dégrade, avec de la ponctualité qui décline". "La coupe est pleine", tempête Michel Quidort. "Il ne faut pas ajouter l'insulte à la blessure." Il appelle les syndicats au "compromis". "On ne peut pas négocier par ultimatum. Il faut progresser par petits pas." "Si on déclare tout de suite la guerre, plus rien n'est possible", ajoute Michel Quidort.

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