Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou appelle les contrôleurs à bien "réfléchir" avant de déclencher une grève

La CGT et SUD-Rail appellent à la grève le week-end du 17-18 février, au milieu des vacances scolaires de la zone C et au début de celles de la zone A.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou à la gare de l'Est, à Paris, le 9 novembre 2023. (JOEL SAGET / AFP)

"Ce n'est pas parce qu'on a la capacité de gêner les Français qu'on devrait obtenir plus". Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou a appelé, mardi 13 février, les contrôleurs à "réfléchir" et "bien prendre la dimension" des concessions faites par la direction avant de mettre à exécution leur menace de grève pour samedi et dimanche, pendant les vacances scolaires. "On augmente l'emploi, on augmente les salaires, on propose une plateforme de progrès social, je ne vois pas bien pourquoi en réponse on aurait une perturbation pour les Français qui veulent partir en vacances", a estimé le dirigeant sur RTL.

La CGT et SUD-Rail appellent à la grève le week-end du 17-18 février, au milieu des vacances scolaires de la zone C (Ile-de-France) et au début de celles de la zone A (Bordeaux, Lyon, Grenoble...), l'Unsa n'ayant pour sa part pas déposé de préavis et la CFDT-Cheminots levé le sien.

Une prime promise de 400 euros

Pour tenter d'éviter le mouvement, la direction a décidé du versement d'une prime supplémentaire de 400 euros en mars pour les cheminots, revalorisé l'indemnité de résidence pour les salariés habitant là où le marché immobilier est en tension, consenti à 3 000 promotions supplémentaires, décidé la création de 1 100 emplois supplémentaires, dont 200 contrôleurs.

Les revendications liées à la prime au travail des contrôleurs et la cessation progressive d'activité doivent être selon lui traitées "à froid". "C'est compliqué de dire oui à tout, parce que c'est aussi le rôle de patron de dire ce qui est possible et ce qui ne l'est pas", a ajouté Jean-Pierre Farandou. Il a notamment insisté sur le besoin de "cohérence sociale" entre les différents métiers au sein du groupe, estimant que "ce n'est pas parce que on a la capacité de gêner les Français qu'on devrait obtenir plus".

"Si aujourd'hui j'arrive à convaincre un contrôleur de ne pas faire grève, c'est 500 Français de plus qui peuvent partir en vacances", a-t-il expliqué. La SNCF doit communiquer son plan de circulation mercredi matin.

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