Grève des éboueurs : les blocages se font sentir
Dans les rues de Paris, mercredi 8 mars, les poubelles s'amoncellent. Depuis lundi, dans la moitié des arrondissements de la capitale, les éboueurs sont en grève pour protester contre la réforme des retraites. Par endroits, les conteneurs débordent et les déchets s'accumulent, parfois à hauteur d'homme. "C'est à vomir, ça pue. On est obligé de garder ses poubelles chez soi pour ne pas en mettre un peu plus par terre", fustige un riverain. À Paris, 1 700 tonnes d'ordures n'ont pas été collectées depuis lundi alors que le taux de grévistes atteint 35 % dans la capitale.
Une dizaine de villes touchées dans l'Hexagone
Ce mouvement impacte aussi directement les revenus de certains commerces. "On ne sait vraiment pas quelles solutions on va trouver. Il faut qu'eux-mêmes aussi trouvent une solution pour venir récupérer tout ça parce que là, c'est inadmissible", déplore Eddy Bruot, dont l'entrée de la boutique est recouverte de poubelles pleines. Au troisième jour de grève, les deux principaux incinérateurs de déchets parisiens sont bloqués. Le troisième, celui de Saint-Ouen, ne fonctionne que partiellement. Du côté des salariés du traitement des déchets, la détermination se fait sentir et certains promettent une grève qui va durer. Au total, la grève des éboueurs touche près d'une dizaine de villes en France et le mouvement est reconduit au moins jusqu'à vendredi.
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