Aéroports de Paris : le groupe signe un accord de fin de conflit avec les syndicats CFE-CGC et Unsa
Après plusieurs journées de grève contre un projet de baisse des rémunérations, la direction d'ADP a signé un accord avec deux syndicats. La CGT, troisième syndicat représentatif du groupe, maintient son préavis de grève.
Après plusieurs journées de grève contre un projet de baisse des rémunérations, la direction du groupe Aéroport de Paris, gestionnaire des aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly, a signé mardi 13 juillet un accord de fin de conflit avec les syndicats CFE-CGC et Unsa. La CGT, l'un des trois syndicats représentatifs du groupe, "n'a pas signé" cet accord et son préavis de grève "est maintenu pour vendredi", a précisé Frédéric Lecocq, délégué syndical CGT chez ADP.
Cet "accord majoritaire" est "équilibré" et "fondé sur des concessions mutuelles", a estimé Edward Arkwright, directeur général exécutif du groupe. Cet accord va permettre de "sortir du conflit, d'apporter un certain nombre de garanties aux salariés" et "encadre la mise en œuvre du projet PACT" (plan d'adaptation des contrats de travail) et "donne de la visibilité" aux salariés, a-t-il ajouté.
L'Unsa n'est pas totalement satisfait
Le texte apporte des "garanties sur l'encadrement des baisses de rémunération et leur limitation dans le temps" et inclut "la renonciation à la clause de mobilité géographique" initialement prévue, a précisé Edward Arkwright. Avec cet "encadrement", les salariés "sont assurés qu'ils ne perdront pas plus de 5% en 2021 (et) en 2022", puis pas plus de "4% en 2023", avec "garantie de retrouver leur rémunération de 2019 au plus tard en 2024, sans condition".
Pour l'Unsa, ce "protocole de fin de grève ne satisfera pas toutes nos demandes", mais "il permettra la limitation de la modération salariale et annulera la clause de mobilité géographique prévue dans le projet PACT, entre autres", a commenté Laurent Garssine, secrétaire général de l'Unsa chez ADP.
Les syndicats CFE-CGC, CGT et Unsa d'ADP, qui avaient appelé les salariés à la grève et à manifester à plusieurs reprises en juin et juillet, avaient réclamé ensemble le retrait du PACT qui prévoit une baisse ou une suppression de primes. Le 2 juillet, l'impact de la grève a été le plus fort sur le trafic aérien et de nombreux vols ont été retardés à Roissy et Orly. Des responsables syndicaux ont également été interpellés durant une manifestation pendant la grève.
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