A-t-on le droit de ne pas aller travailler à cause de la grève à la SNCF ?
Alors que la grève risque de perturber fortement les transports ferroviaires d'avril jusqu'à juin, de nombreux salariés risquent d'avoir du mal à se rendre sur leur lieu de travail. Quels sont vos droits ? Les réponses de Justine Weyl.
Vous prenez le train pour vous rendre au travail ? Pas de chance. A la SNCF, la plupart des syndicats de cheminots ont appelé les salariés à se mettre en grève deux jourspar tranche de cinq jours, de début avril jusqu'à la fin juin, soit un total de 36 journées. Une grève qui risque d'être très suivie, préviennent d'ores et déjà les syndicats tout comme la direction de l'entreprise. Alors France 2 vous résume ce qu'il faut savoir si vous avez l'habitude d'aller travailler en prenant le train.
>> SNCF : découvrez quelles sont les 36 journées où les cheminots prévoient d'être en grève
Mon employeur peut-il me sanctionner si je ne viens pas au travail ?
FAUX. Une grève des transports est considérée comme un cas de force majeure, donc votre employeur n'a pas le droit de vous punir ou de vous licencier pour cela. Mais il vaut mieux, tout de même, avoir un justificatif qui prouve que votre absence est bien liée à la grève, soit un document de la SNCF, soit une photo du tableau d'affichage en gare, par exemple.
Mon employeur a-t-il le droit de ne pas me payer si je ne viens pas au travail ?
VRAI. Même s'il s'agit d'un cas de force majeure, vous ne serez en revanche pas payé. Votre employeur peut décompter vos heures d'absence ou de retard de votre salaire. Mais en général, il suffit de s'arranger avec lui pour les rattraper à un autre moment ou poser un jour de congé ou une RTT.
Empêché d'aller au travail, je peux poser une journée de RTT à la dernière minute.
VRAI. Vous pouvez tout à fait poser une RTT jusqu'au dernier moment. Mais votre employeur n'est pas obligé de vous l'accorder. Il peut à la place vous demander de travailler chez vous, si votre métier vous le permet. En tant que chef d'entreprise, il a en effet le droit de réorganiser ses services comme il le souhaite, pour que l'activité ne s'arrête pas.
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