Hausse des tarifs autoroutiers : le ras-le-bol des professionnels
Depuis ce jeudi 1er février au matin, le passage au péage sur l'autoroute coûte plus cher, + 0,8% à +2% selon les réseaux.
Pour Bruno Jacquiot, l'autoroute, c'est tous les jours. Il travaille pour une société de transports et ce jeudi 1er février au matin, il le sait, son trajet va coûter plus cher. "En tant que conducteur, on sait que ça un impact pour la société sur les coûts du transport, et sur la rentabilité de l'entreprise. Ça va changer nos habitudes", prédit-il. 1,5% d'augmentation en moyenne en France, jusqu'à 2% sur le réseau AREA en Rhône-Alpes. Dans son entreprise, comme ses collègues, le chauffeur a reçu une consigne : privilégier les nationales quand c'est possible. 400 salariés pour un parc de 300 poids lourds. Chaque année, l'entreprise dépense 4,5 millions en péage, soit 10% de son chiffre d'affaires.
20 centimes en plus sur un trajet Lyon-Chambéry
L'augmentation va avoir une conséquence très simple : "Quand on a le quatrième poste de charge qui est impacté par une revalorisation non négociable, obligatoirement, cela a une conséquence sur nos prix", explique Éric Bernard, directeur de l'entreprise. Exemple concret : sur un trajet de 90 kilomètres Lyon-Chambéry, il faut désormais débourser 20 centimes d'euros en plus pour un véhicule léger. Les sociétés d'autoroutes se justifient en expliquant que les tarifs sont encadrés par l'État, et qu'en outre, ils permettent d'investir et d'entretenir le réseau.
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