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Henri Proglio renonce à la présidence de Thales

Vendredi le ministère de l'Economie a demandé à Henri Proglio de couper ses liens avec Rosatom, l'agence russe de l'énergie atomique, pour pouvoir prendre la présidence non-exécutive de Thales. Henri Proglio dénonce une "campagne" de Bercy pour l'abattre. Ce que dément le ministre de l'Economie.
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  ("Il faut arrêter de me prendre pour un guignol, un espion, un goinfre, un traître…" dit Henri Proglio dans Le Monde © REUTERS | Benoit Tessier)

 Henri Proglio, l'ex-président d'EDF devait être nommé mercredi à la tête du conseil d’administration du groupe d’électronique et de défense Thales à l’issue d’une assemblée générale. Mais devant la polémique sur ses liens avec Rosatom, il annonce dans Le Monde qu'il jette l'éponge.

En fait, ce sont les préalables mis par Bercy à sa nomination qui sont à l'origine d'une décision qu'il qualifie de "rationnelle". Emmanuel Macron demandait à Henri Proglio de renoncer à ses mandats d’administrateurs au sein des deux filiales du russe Rosatom pour cause de conflit d’intérêt. "Mais je n’ai pas à renoncer à quoi que ce soit !   Depuis 45 ans, je travaille pour mon pays, je suis un vrai patriote, je n’ai jamais trahi la France. Cette histoire est un alibi. Mon avocat, M e Mignard, a démontré qu’il n’y a pas de conflit d’intérêt. Tout cela est ridicule et risible. Derrière toute cette histoire, on cherche à abattre un homme pour des considérations politiciennes. Depuis que l’ancien président m’a nommé à la tête d’EDF, on me dit sarkozyste. Je défie quiconque de réussir à me classer politiquement, je suis avant tout un homme d’entreprise". 

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Emmanuel Macron répond à Henri Proglio

Pour Emmanuel Macron, cette décision est normale car il y avait cumul de certaines fonctions

"Il était normal que nous demandions à Henri Proglio de choisir entre des fonctions éminentes de dirigeant même non exécutif à la tête de Thalès et des engagements réels, rémunérés auprès de grands acteurs du secteur militaire et civil, en particulier nucléaire, russe. Cela ne nous paraissait pas compatible. C'est un problème d'éthique et de conflit d'intérêt" a expliqué ce mardi matin le ministre de l'Economie Emmanuel Macron. "Je n'ai pas alimenté de campagne, j'ai du respect pour l'homme, pour le dirigeant qu'il a été à la tête de Veolia et d'EDF". 

Pour Marc Cruciani délégué CFE-CGC au sein de Thalès, cette décision est sage.

"La décision est sage" explique Marc Cruciani, délégué CFE-CGC au sein de Thalès
 

 

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