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Heuliez placé en redressement judiciaire

Un sursis de six mois. Le tribunal de commerce de Niort a décidé de placer l'équipementier et constructeur automobile Heuliez en redressement judiciaire. Le groupe a six mois pour trouver un repreneur. Dans le pire des scenarii, c'est la liquidation qui attend Heuliez, et le chômage pour ses 600 salariés de Cerizay (Deux-Sèvres)...

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

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Six mois d'observation. Six mois pour trouver une solution globale.
C'est ce qu'avait requis le parquet il y a 48 heures, quand les dirigeants d'Heuliez ont déposé le bilan de leur entreprise. Le tribunal précise toutefois qu'il statuera le 28 juillet sur la prolongation éventuelle de la période d'observation.
Le redressement judiciaire permet en outre le paiement des salaires par les assurances de garantie des salaires (AGS), un dispositif public. Et "cela va donner un peu de temps pour examiner les offres des repreneurs potentiels", confiait mercredi Emile Bregeon, délégué CFDT.

Trois ou quatre candidats seraient sur les rangs.
Parmi eux, le groupe financier anglo-malaisien Delamore and Owl (D&O) qui a fait une offre de reprise globale de 25 millions d'euros, et un groupe d'investisseurs franco-allemand.
Et puis, il y a le Turc Alphan Manas, candidat privilégié par le ministère de l'Industrie il y a quelques semaines. Manas a mis sur la table 10 millions d'euros, et propose de reprendre 15% du capital. Mais il devra trouver d'autres partenaires.
_ Enfin, un groupe d'investissement américain aurait également présenté une offre.

Au rythme de la Mia

Heuliez, devenu le symbole des difficultés de l'industrie française, avait déjà été placé une première fois en redressement judiciaire il y a près d'un an (notre photo), avant d'en sortir après la présentation d'un projet de reprise par le groupe Bernard Krief Consulting (BKC). Mais celui-ci n'a jamais apporté l'argent promis.
_ Depuis, un premier plan social a mis sur le carreau quelque 400 employés, sans toutefois permettre d'améliorer la situation financière de l'entreprise.

L'avenir d'Heuliez et de ses 600 salariés dépend pour l'essentiel du développement de la Mia, une voiture électrique présentée au dernier Salon de Genève.
_ L'Etat a promis 10 millions d'euros via le Fonds stratégique d'investissement (FSI) et la région Poitou-Charentes s'est engagée à hauteur de cinq millions d'euros dans le cadre d'un pacte d'actionnaires.

Gilles Halais, avec agences