Immobilier : l'État peine à vendre ses biens
En France, l'État, en quête d'argent, cherche à valoriser son patrimoine immobilier. Depuis quatre ans, les ventes d'immeubles et de locaux chutent, les recettes aussi.
Sur le site de ventes immobilières de l'État, une annonce indique : "À vendre, belle bâtisse de 200 m2, au sud-est de Paris, idéalement située." Mais avec son mobilier désuet, cet ancien centre des impôts peine à trouver preneur. Des bâtiments comme celui-ci, l'État en a des dizaines à vendre, terrains à bâtir, logements de fonction ou encore résidences universitaires. Selon un rapport récent, il faut de plus en plus de temps pour les vendre, parfois jusqu'à trois ans.
255,6 millions d'euros de recette en 2018
Les biens de l'État ne font plus recette. En 2016, ils rapportaient encore 573,7 millions d'euros et 433,8 millions d'euros l'année suivante. En 2018, cependant, ils ne rapportaient plus que 255,6 millions d'euros. Bercy le reconnaît, après dix ans de vente intense, ce qui reste n'est pas toujours très attractif. "Ces biens peuvent être assez inégaux, en qualité patrimoniale par exemple ou en valeur. Ils peuvent être moins bien situés, sur des terrains pollués", explique Thierry Dufond, directeur du pôle gestion publique de l'État. Autre problème, l'État vend parfois mal, même au cœur de Paris, car la loi lui impose une décote quand ses biens sont achetés pour construire des logements sociaux.
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