Immobilier : la baisse des taux de la Banque centrale européenne est-elle une bonne nouvelle pour les crédits des particuliers ?

Un nouvel abaissement des taux d'intérêt de la BCE est attendu dans les prochains jours.
Article rédigé par franceinfo
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Crédit immobilier (illustration). (BOONCHAI WEDMAKAWAND / MOMENT RF / VIA GETTY)

Une nouvelle baisse des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne est attendue dans les jours qui viennent. Dans la foulée, les taux de crédits immobiliers pourraient continuer à diminuer. Les professionnels y croient, à l'image des courtiers chez Artémis courtage.

Les experts en sont persuadés : les taux des crédits immobiliers vont encore baisser à la fin de l'année ou au début de 2025. On devrait arriver aux alentours de 3% pour les crédits sur 20 ans et 3,15 ou 3,20 sur 25 ans. Aujourd'hui, les acheteurs empruntent en moyenne à 3,35 sur 20 ans et à 3,60 sur 25 ans. C'est déjà une baisse significative puisque depuis le début de l'année, les taux ont décroché de près de 0,70%. Entre 2022 et 2023, ils s'étaient envolés et avaient été multipliés par quatre, pour passer au-dessus de 4%.

"On peut arriver avec un apport plus petit"

Les prix de l'immobilier ont déjà baissé en moyenne de 5 à 7% mais pas partout. Pas en Bretagne, ni en Nouvelle-Aquitaine, ni dans certaines villes comme Marseille ou Nice. En revanche, les prix à Paris ont baissé.
Mais depuis la rentrée, on le voit dans les promesses de vente : c'est terminé. Le reflux continue dans les régions plus rurales mais vraiment peu.

Les primo-accédants comme les autres bénéficient des baisses de taux et d'une reprise de l'immobilier mais au compte-gouttes, selon Ludovic Huzieux, fondateur du cabinet Artémis courtage : "On est environ à 34% de nos clients qui sont des primo-accédants. Dans les années plus fastes, on était autour des 45-50%. On voit bien que ce sont eux qui ont été les premiers touchés par cette crise du crédit et que ça repartira vraiment très fort quand eux auront accès aux crédits dans les mêmes proportions qu'avant. Ça se détend d'abord parce que toutes les banques sont revenues à la table et qu'elles sont toutes à nouveau prêteuses. Et puis le niveau d'apport qui avait atteint des niveaux historiques commence lui aussi à se détendre. On peut arriver avec un apport plus petit. Si vous pouvez disposer de 10% d'apport en plus, vous pourrez négocier des conditions encore plus sympathiques."

Après quasiment deux ans au ralenti, on peut dire que le marché immobilier est reparti. Pour Artémis courtage, le nombre de crédits accordés a fait un bond : +30% par rapport à la rentrée il y a un an. On prédit, en France, 780 000 transactions immobilières cette année et 900 000 l'an prochain. Mais on sera bien loin des années de reprise après Covid, exceptionnelles avec 1,2 million de transactions. Pour cause : le marché reste tendu avec des offres de locations moins importantes que les demandes et toujours une faible production de logements neufs.

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