: Vidéo "On va aller trouver des beaux lieux qu'on va retaper" : rencontre avec un "chasseur de châteaux" à la recherche "de pépites à rénover"
C’est un métier appris sur le tas. Bertrand Bussière est "tombé dans le monde des châteaux", il y a sept ans. Après avoir travaillé dans le conseil en fusion-acquisition, il rentre au sein de la société Chateauform', entreprise spécialisée dans la location de biens pour des séminaires et de l'événementiel, sans rien connaître de l'immobilier.
Bertrand Bussière part avec son équipe, à la recherche de châteaux et de grandes propriétés dans toute l'Europe. "On va aller trouver des beaux lieux qu'on va retaper pour pouvoir en faire des centres de séminaires", précise-t-il. "J'ai un collègue qu'on surnomme la truffe" pour sa capacité à trouver "des pépites à rénover", confie Bertrand Bussière, qui explique qu'"entre nous, on aime bien s'appeler chasseur de châteaux mais notre cœur de métier c'est la sauvegarde du patrimoine".
"On n'est pas intéressé quand il faut construire un hôtel tout neuf"
Lors de la création de l’entreprise Chateauform' au milieu des années 1990, l'idée était de sortir les séminaires et les formations d'entreprises des sous-sols d'hôtels en proposant de louer des chambres et des salles dans des belles propriétés. "On est toujours à la recherche de bâtiments avec un caractère patrimonial. On n'est pas intéressé quand il faut construire un hôtel tout neuf. Parfois, on est dans des lieux qui sont en ruines et il faut s'imaginer que ça devienne exceptionnel", indique Betrand Bussière.
L'entreprise propose donc au propriétaire de château un bail de douze ans, avec des travaux à réaliser. La garantie pour le propriétaire d'avoir une rentrée d'argent après une restauration longue et coûteuse. Sans le bail "aucun financier nous suit sur de telles opérations", explique Noureddine Znati, dirigeant de CIG Promotion et propriétaire du château des Gueules Cassées.
"On a énormément de demandes"
Cette demeure, située à Moussy-le-Vieux en Seine-et-Marne, a accueilli pendant près d'un siècle les blessés de guerre. Vendue dans les années 2010, elle va se transformer en centre de séminaire géré pour la partie location par Chateauform'. "Pour aller chercher le financement, c'était très difficile pendant les trois ou quatre dernières années", indique Noureddine Znati. Car depuis la pandémie de Covid-19, l'hôtellerie est au ralenti poursuit Noureddine Znati : "Il n'y a aucun développement et c'est très difficile de financer ces opérations." Les travaux doivent débuter dans deux semaines pour un projet global de 38 millions d'euros.
"Le site est assez typique" pour l'entreprise Chateauform', indique Bertrand Bussière. Le château des Gueules Cassées a en plus un avantage, il est à proximité de l'aéroport Aéroport Paris-Charles de Gaulle. "On voit les avions passés mais on ne les entend pas", sourit le chargé du développement à Chateauform'. "Comme notre clientèle est très internationale, elle prend encore beaucoup l'avion. On veut que quand ils atterrissent, ils aient trois quarts d'heure de transport pour arriver au château donc forcément on se focalise aux alentours des grands aéroports internationaux." Les accès TGV sont ensuite privilégiés car la clientèle "prend de plus en plus le train".
Le développement de Chateauform', lui, se poursuit. "On a énormément de demandes, explique Bertrand Bussière. On reçoit environ 700 000 participants dans nos 70 sites et sur les mois de juin et de septembre où on doit même refuser du monde."
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