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Exil fiscal, lutte contre la fraude, déficit : le ministre du Budget s'explique

Bernard Cazeneuve évoque dans un entretien aux "Echos" mercredi le bilan en hausse du contrôle fiscal, les mesures annoncées par le gouvernement pour lutter contre l'exil fiscal et promet un déficit réduit de 1 point de PIB en 2014.

Article rédigé par franceinfo
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Le ministre délégué au Budget, Bernard Cazeneuve, le 27 mars 2013 à Paris. (CHARLES PLATIAU / REUTERS)

Le bilan du contrôle fiscal en 2012 est "déjà spectaculaire". Dans une interview aux Echos publiée mercredi 10 avril, le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, s'est réjoui des 18 milliards d'euros générés par ces vérifications du fisc. Il est aussi revenu sur les mesures annoncées le même jour par le gouvernement pour la "moralisation de la vie politique" et la lutte contre l'évasion fiscale, ainsi que sur le déficit de la France.

Sur le bilan du contrôle fiscal

Dix-huit milliards d'euros, c'est 10% de plus qu'en 2011, précise le remplaçant de Jérôme Cahuzac à Bercy, qui "insiste sur un point : les droits et pénalités [qui ont généré cette somme] correspondant à la lutte contre les fraudes les plus graves ont représenté à eux seuls plus de 6 milliards d'euros, soit 45% de plus qu'en 2010". D'après Bernard Cazeneuve, "1 157 dossiers ont été transmis à l'autorité judiciaire".

Sur la fraude et l'évasion fiscale

Revenant sur les annonces faites mercredi par le gouvernement, il rappelle la création de deux instances : "un parquet financier spécialisé avec des moyens d'enquête accrus" et "un office central de lutte contre la fraude et la corruption, avec des moyens issus des ministères de l'Intérieur, de la Justice et des Finances". Et d'expliquer que "quand on articule ces moyens, qu'on mutualise les outils les plus efficaces, on crée les conditions d'un meilleur contrôle".

En ce qui concerne les paradis fiscaux, Bernard Cazeneuve a insisté sur la volonté du gouvernement de "revisiter la liste des Etats non coopératifs, qui comporte aujourd'hui 8 noms" et "prendre en compte le caractère effectif du respect des engagements par les pays". Pour le ministre, "il faudra s'assurer de l'efficacité de l'échange d'informations. Et nous allons plaider pour la mise en place d'accords d'échanges automatiques d'informations au sein de l'Europe, et de l'Union avec des pays tiers, pas seulement la Suisse".

Sur le déficit de la France

Interrogé sur le "sérieux budgétaire", le ministre du Budget "insiste sur la maîtrise qui est engagée des dépenses publiques" et promet que "hors retraite et charge de la dette, (elles) diminueront en valeur absolue de 1,5 milliard en 2014". Quid de la réduction du déficit ? "Nous reviendrons sous les 3% [de PIB] en 2014", affirme Bernard Cazeneuve, qui promet "une réduction de 1 point de PIB en 2014, ce qui fera une diminution de 4 points en trois ans"

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