Paradis fiscaux : la France met à jour sa liste noire
La France a publié sa nouvelle liste noire des paradis fiscaux. En 2016, sept États y figuraient. Six d'entre eux ont depuis signé une convention fiscale avec la France. 12 autres États ont fait leur entrée sur la liste.
C'est une liste noire sur laquelle plusieurs territoires viennent de faire leur entrée : les paradis fiscaux pointés du doigt par la France. Ils sont désormais 13. Le Panama est toujours présent. Trinité-et-Tobago, les îles Vierges américaines ou encore Oman figurent parmi les nouveaux venus. Ces pays sont soupçonnés par la France d'abriter des sociétés-écrans par lesquelles transiterait de l'argent en toute discrétion.
"Cette liste fait l'impasse sur les paradis fiscaux les plus notoires"
À d'autres pays, comme les Seychelles ou les Bahamas, la France reproche aussi leur manque de coopération. Mais, pour certaines associations qui luttent contre le blanchiment, la liste française est toujours très incomplète. "En France, on considère qu'un pays est un paradis fiscal juste s'il ne fait pas de coopération fiscale. On ne peut pas simplement juger d'un statut de paradis fiscal juste parce qu'un pays n'échange pas d'informations avec la France. Le problème, c'est que cette liste fait l'impasse sur les paradis fiscaux les plus notoires", déplore Quentin Parrinello, porte-parole d'OXFAM. Pour dissuader les territoires considérés comme paradis fiscaux, la France brandit des sanctions : par exemple, taxer à 75% les échanges financiers avec ces pays.
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