A qui profite la réforme de l'impôt sur le revenu en 2015 ?
Les avis d'imposition arrivent à partir de cette semaine dans les boîtes aux lettres.
Les petits mots doux de Bercy arrivent ces jours-ci dans les boîtes aux lettres. Autrement dit, les contribuables prennent connaissance du montant de leur impôt sur le revenu. Celui-ci a été revu à la baisse en 2015 pour les ménages modestes, qui bénéficient à partir de cette année des mesures décidées par le président de la République, François Hollande.
Qui sont les 9 millions de foyers fiscaux gagnants ?
Les ménages déclarant moins de 13 744 euros par part
En 2015, la première tranche du barème de l'impôt sur le revenu, à 5,5%, a été supprimée. Conséquence : près de 2,6 millions de foyers fiscaux, selon Les Echos, devraient bénéficier de cette réforme, avec un gain moyen estimé à 194 euros. "Au lieu d'être imposés à partir de 9 690 euros de revenus par part, les ménages ne le seront qu'à partir de 13 744 euros", notent Les Echos.
Les ménages modestes
Autre réforme : la majoration de la décote, une réduction accordée aux foyers dont l'impôt ne dépasse pas un certain montant. Environ 3 millions de foyers ne seront plus imposables, affirme Paris Match. Les Echos soulignent que la part des foyers fiscaux imposables tombe ainsi à 46,5%, contre 52% il y a deux ans.
Au total, selon Les Echos, le changement de la décote va favoriser quelque "7,45 millions de foyers qui gagneront en moyenne 297 euros sur leur feuille d'imposition". Il va en particulier bénéficier aux "ménages proches de la première tranche" d'impôt, donc les plus modestes.
Le journal économique note au passage que cette mesure très technique est quatre fois plus coûteuse pour l'Etat (2,2 milliards d'euros) que la suppression de la première tranche du barème (500 millions d'euros).
La classe moyenne la moins aisée
Les mesures adoptées ont également pour effet de baisser les impôts de la classe moyenne la moins aisée, soulignent Les Echos. "Plus de la moitié des foyers gagnants affichent des revenus de 15 000 à 20 000 euros par unité de consommation [un indicateur de l'Insee], soit un niveau proche du revenu médian."
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